Par Tobogan Antiques
Beau lustre « rocaille » de forme chantournée en bronze ciselé et doré à neuf bras de lumière. Il se compose d’un fût balustre orné d’une sphère en bronze patiné à cannelures torsadées, entouré de trois montants richement agrémentés de rinceaux de feuilles d’acanthe.
Ce lustre est très probablement une création du sculpteur et ornemaniste Léon Messagé (1842-1901), qui privilégie dans ses dessins d’ornements, l’asymétrie rocaille telle qu’elle figure dans les recueils d’ornemanistes de Nicolas Pineau ou J. A. Meissonnier, dans la première moitié du XVIIIème siècle. Il fait cependant preuve d’originalité, voire d’extravagance, comme le montrent certains des dessins que l’on trouve dans son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV ». Il travaille en réalisant de très nombreux dessins sur papier gris, avant de passer à l’exécution d’un modèle réduit ou grandeur nature en relief, en cire ou en terre cuite. Dès ...
... 1885, Léon Messagé collabore avec deux importants ébénistes parisiens : Joseph-Emmanuel Zwiener (1849 – actif jusqu’en 1895) et François Linke (1855-1946) ainsi qu’avec le bronzier E. Colin ( ?-1900)
Ce lustre est inspiré d’un modèle réalisé par Léon Messagé, tiré de son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV »
Biographie :
Emile Colin, célèbre fondeur installé depuis 1843 au n° 29, rue de Sévigné à Paris, édite dès 1855 les plus grands maîtres de la sculpture française, tels A.E. Carrier-Belleuse (Le Zouave), J. Pradier (Les Trois Grâces, Vénus consolant l’Amour) ou J.B. Carpeaux à partir de 1875 (L’Enfant au cor), et l’orfèvre parisien Christofle. Il marque ses bronzes de la mention “E. Colin & Cie” de 1882 à 1898. La marque évolue pour devenir “M. Colin & Cie” de 1898 à 1906, puis “Ancienne Maison Colin, Jollet & Cie” de 1906 à 1923. De réputation internationale, Emile Colin envoie à l’Exposition Universelle de Chicago en 1893 des œuvres en bronze, dont des vases en marbre montés et une grande horloge en bronze. La maison Colin, compte à la fin du XIXème siècle parmi les plus grands bronziers aux côtés de Barbedienne, Susse et Siot-Decauville. A la mort d'Emile Colin en 1900, ses vieux modèles sont vendus à la maison Doistal, avenue Daumesnil à Paris, entreprise depuis lors disparue. La maison Colin est une nouvelle fois honorée à l'Exposition Universelle de Paris en 1900 avec notamment des luminaires de style, modelés par Léon Messagé.
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