Par Tobogan Antiques
Signé AD sur la monture
Beau lustre néo-Grec en bronze patiné à rehauts dorés à seize lumières. Le fût central, composé d’une vasque ornée de palmettes sur piédouche cannelé finissant par une graine, est surmonté d’un Cupidon décochant une flèche. Les seize bras de lumière à enroulements feuillagés sont reliés à la vasque par des chainettes dorées. L’ensemble est relié au plafonnier à décor de feuilles de lierre par trois tiges articulées à l’imitation de bambou et à maillons.
Biographie :
Henri Cahieux (1825-1854) : chef des décorateurs du fabricant de bronzes d’art Ferdinand Barbedienne, il apparaît en tant que co-directeur, avec Pierre Maximilien Delafontaine (1774-1860), de l’atelier numéro sept, en charge de la restauration de la façade méridionale du vieux Louvre. Il était promis à une brillante carrière comme en témoignent ses œuvres envoyées aux Salons de 1850 et 1853. La plupart de ses pièces étaient réalisées dans ...
... le style Grec, alors très en vogue à cette époque. L’article de Victor Champier, “Les artistes de l’Industrie” paru dans la Revue des arts décoratifs (déc. 1888), se fait l’écho du génie de cet artiste : “Barbedienne venait de perdre (en 1854) ce garçon plein d’avenir, enlevé par le choléra dans la fleur de l’âge, et dont les œuvres empreintes d’une grâce savoureuse, annonçaient en lui un maître”. A l’Exposition Universelle de Paris en 1855, ses lampes qui figuraient comme son dernier témoignage, remportaient une Médaille d’Honneur au stand de Barbedienne. Louis-Constant Sévin (1821-1888) lui succèdera dans l’entreprise avec succès.
Une fabrique de bronze existe au XVIIIe siècle, dirigée par Jean-Baptiste Maximilien Delafontaine, maître fondeur né en 1750. Son fils Pierre Maximilien (1774-1860) lui succède. La manufacture est d’abord domiciliée 13 rue d’Orléans puis, à partir de 1824, 10 rue Neuve-de-l’Abbaye. Dans les années 1840, c’est Auguste Maximilien Delafontaine qui est à sa tête au 46 rue Bonaparte, puis 10 rue de l’Université en 1870. La période la plus féconde de la firme correspond à sa direction. Éditeur, il confie l’exécution des bronzes à la fonderie Molz, rue de Rennes. Reprenant les contrats passés par Duret avec le fondeur Quesnel, il édite vers 1855 entre autres Le Danseur napolitain, Le Vendangeur improvisant, Jeune Pêcheur dansant la tarentelle, La Tragédie, La Comédie. Son catalogue de « bronzes d’art et d’ameublement » propose des œuvres d’autres artistes dont Pradier, des reproductions de statues antiques et divers objets d’art et d’ameublement. Lors de la vente après décès de Barye en 1876, il achète un certain nombre de modèles, notamment des chiens, dont il effectue quelques éditions. L’activité est poursuivie par son propre fils Henri-Maximilien (?-1932) à partir de 1884, jusqu’à la fermeture de la maison en 1905.
Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Lustre Néo-Grec au Cupidon par A. Delafontaine & H. Cahieux, France circa 1850 » présenté par Tobogan Antiques, antiquaire à Paris dans la catégorie Lustre Napoléon III, Luminaires.