Par Galerie Nicolas Bourriaud
Sculptures et bronzes des XIXe et XXe siècles
Bronze à patine brune, signé "P. Landowski" et monogrammé PL, fonte La Stele, numérotée 8
Circa 1930
Biographie
Né à Paris, le 1er juin 1875, Paul Landowski effectue ses études secondaires au collège Rollin qui lui donnent l’occasion de se confectionner une importante culture littéraire avec l’admiration des récits fantaisistes et sensuels des auteurs antique, et l’étude de la société et du statut de l’artiste avec Flaubert ou encore Hugo.
Pouruivant des études de lettres, il rencontre en 1892, Henri Barbusse, avec lequel il partagera sa vision de l’humanisme militant. Dessinant de plus en plus, il entre en 1893 à l’Académie Julian où il suit les cours de Jules Lefebvre, savant professeur à qui Paul doit en partie sa maîtrise particulière dans la réalisation de portraits et de nus. Parallèlement, il est chargé par le professeur Eraboeuf de dessiner les planches anatomiques pour son cours à l’Ecole de médecine. Acquérant une connaissance ...
... accrue de l’anatomie, cette dernière constituera les fondements de son art, son inspiration. Perfectionniste, il est convaincu qu’il est nécessaire de posséder un savoir technique irréprochable pour se mesurer à l’art. Ainsi, en 1900, il remporte le Premier Grand Prix de Rome de sculpture avec un "David combattant", qui lui permet de partir quatre années durant à Rome, à la Villa Médicis. Cette visite lui permet de confirmer son goût pour l’art classique. Étudiant avec soin l’art antique et de la Renaissance, il voyage également en Tunisie où il découvre avec émerveillement l’orient antique. C’est par ailleurs cette expérience qui l’amènera à étudier l’Orient dans ce qu’il a de plus romantique avec l’étude de personnages emblématiques comme un Fakir ou encore une Charmeuse de serpents. Sculptée avec élégance, la jeune femme apparaît telle une déesse dans une nudité absolue. Son corps svelte et élancé reprend les canons antiques en accentuant le dynamisme par la position de ses jambes et de ses bras. Ces derniers, courbés avec grâce, nous plongent directement dans l’univers de la danse. La jeune fille, d’une extrême beauté, apparaît comme une figure intemporelle avec ses cheveux ondulés délicatement noués et les deux qui s’enroulent dans un mouvement similaire autour de ses bras. Ici, Landowski rajoute un détail important qui laisse supposer qu’il a bien assisté à cette scène. En effet, l’étude des cobras avec leur tête aplatie, est révélatrice car ce sont eux à qui l’on attribue le goût pour la musique. Tout dans cette composition nous rappelle l’exotisme et l’Orient.