Par Franck Baptiste Provence
Belle huile sur toile de forme ovale représentant une scène galante dans un parc.
Nos deux amoureux se tiennent couchés dans un environnement bucolique, au bord d’un ruisseau et à l’ombre d’un grand arbre.
Richement vêtus, ils s’enlacent tendrement tandis que la jeune fille s’apprête à coiffer son jeune amant d’une couronne florale.
Trés bel état de conservation.
Huile sur toile attribuée à Jean-Frédéric Schall (1752-1825).
Important cadre d’origine, à vue ovale, en bois de chêne doré à la feuille.
Finement sculpté de frises de raies de coeurs et de palmettes, il est surmonté d’une délicate guirlandes de fleurs.
Dimensions :
Cadre : Hauteur : 93 cm ; Largeur : 76 cm
Toile : Hauteur : 58 cm ; Largeur : 47 cm
Notre huile sur toile est inspirée du projet des « progrès de l’amour » et notamment de l’oeuvre « l’amant couronné » du peintre Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) conservée aujourd’hui à la Frick ...
... collection de new York.
Ce projet fut commencé en 1771 à la suite d'une commande de Madame du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV. Il consistait en quatre tableaux intitulés La Poursuite, La Surprise (ou La Rencontre), L'Amant couronné et La Lettre d'amour et destinés à être installés au pavillon de Louveciennes dans le salon en cul-de-four. Mais quelques temps après l'installation, les tableaux furent rejetés car ils ne s'accordaient pas avec le style d'architecture néoclassique du Pavillon.
Ainsi, Fragonard conserva tous les tableaux dans son atelier et les apporta avec lui quand il retourna à Grasse, sa ville natale. Il décida alors de les installer dans l'un des salons de la villa de son cousin, mais les murs restant encore vides après cette installation, Fragonard décida de peindre dix tableaux supplémentaires afin de meubler l'espace.
Dés 1776, Jean Frédéric Schall s’inspira des oeuvres de Fragonard pour ses sujets galants.
Dans la plus grande tradition Rococo, celui qui va devenir le peintre attitré des « fêtes galantes » et des « frivolités » nous livre ici une oeuvre caractéristique de sa manière.
Au milieu d’une nature idéalisée et parfaitement organisée, il place deux jeunes amants vêtus d’habits aux tonalités chatoyantes.
Avec les textures soyeuses du satin de la robe, du velours ocre du gilet de l’amant et les subtiles carnations rosées de la peau de nos amoureux, le peintre alsacien nous montre l’étendu de son talent et la finesse de sa touche pour représenter avec minutie, les moindre détails comme les rubans ou les petites fleurs de la couronne.
*Jean frédéric Schall, (Strasbourg 1752 – Paris 1825) est un peintre et dessinateur français.
Après avoir reçu une première formation à l'École publique de dessin de Strasbourg, il se rend à Paris en 1772 ; il est protégé par Eberts et Wille, par Meyer à Ermenonville, puis par Jean-Baptiste Lemoyne. Élève de N. R. Jollain en 1775, de Lépicié fils de 1776 à 1779, il devient peintre de sujets galants dans la manière de Fragonard et de Debucourt. C'est ainsi qu'il se plut à représenter des Danseuses (musées de Nantes et de Strasbourg ; Paris, musée Nissim de Camondo), qui firent sa renommée. La Révolution le porte aux sujets de circonstance, tel l'Héroïsme de Guillaume Tell (1793, musée de Strasbourg), mais l'Empire et la Restauration lui font reprendre, sa clientèle étant revenue, ses thèmes favoris avec parfois un accent néo-classique et romantique. Il est principalement représenté au musée de sa ville natale : la Frayeur maternelle, les Petites Espiègles, la Promenade.
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