Par Galerie Thierry Matranga
Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux
Huile sur cuivre contrecollé sur panneau. Anvers, première moitié du XVIIe siècle.
Excédé par les dix plaies d’Égypte qui se sont abattues sur son royaume, Pharaon consent enfin à libérer les hébreux. S’apercevant que Moïse l’a trompé, il se ravise et se lance à leur poursuite. Il les rattrape sur les bords de la Mer Rouge qui s’ouvre pour laisser passer le peuple élu mais se referme sur les armées de Pharaon. Notre composition met en scène la liesse des rescapés tandis que le char de pharaon est englouti par les flots au second plan. Vêtu d’une longue toge rouge, Moïse remercie Iahvé et les femmes qui l’entourent célèbrent l’évènement en jouant de la musique et en dansant. Comme un signe de leur élection divine, une lumière dorée vient pourfendre les cieux ténébreux pour éclairer le groupe.
Cette composition est représentative de l’art d’Hendrick van Balen qui, en dépit de la mode rubénienne, continua dans la voie romaniste ...
... apprise auprès de son maître, Adam van Noort. C’est dans la peinture de cabinet qu’Hendrick connut le succès, en particulier dans les sujets historiques. Ses nombreux tableaux représentant des épisodes de L’Exode montrent son intérêt pour la vie du prophète des Hébreux.
La similitude entre les femmes dansantes de notre peinture et celles d’autres compositions de l’artiste est marquante (on peut citer son Allégorie des cinq sens conservée au Musée d’État de Karlsruhe). Enfin, la figure de Moïse âgé dans notre tableau peut être rapprochée de nombreuses représentations de vieux hommes analogues dans l’œuvre de l’artiste, tel son Moïse et Joshua conservé au Rijksmuseum. L’exécution plus modeste de cette composition indique vraisemblablement une œuvre d’atelier. Ainsi, il pourrait s’agir d’un tableau exécuté par son fils Jan van Balen qui fut son apprenti dès 1631.
Notre peinture est élégamment mise en lumière dans un cadre français du XVIIe siècle en bois sculpté et doré.
Dimensions : 28 x 40 cm - 39 x 52 cm avec le cadre
Hendrick van Balen I (Anvers, c.1574-75 – id. 17 juillet 1632) apprend la peinture auprès d’Adam van Noort et peut-être auprès de Martin de Vos. Devenu maître de la guilde de saint Luc d’Anvers en 1592, il entreprend un voyage en Italie de 1595 à 1600. A son retour à Anvers, il collabore avec Abel Grimmer pour lequel il peint les figures bibliques ornant ses paysages. Jouissant d’un certain succès, Hendrick van Balen tient un atelier trente années durant, lui donnant l’occasion de former de nombreux élèves, dont Anthony van Dyck en 1609 et probablement Frans Snyders. Trois de ses fils deviennent peintre et l’un d’eux, Jan van Balen (bapt. Anvers, 21 juillet 1611 – id. 15 mars 1654) est vraisemblablement l’auteur de notre tableau.
Bibliographie :
- KLESSMAN, Rüdiger, Herzog Anton Ulrich-Museum. Die flämischen Gemälde des 17. und 18. Jahrhunderts, Munich, Hirmer Verlag, 2003.
- LARSEN, Erik, Seventeenth Century Flemish Painting, Freren, Allemagne, Luca Verlag, 1985.
- WERCHE, Bettina, Hendrick Van Balen (1575-1632)?: ein Antwerpener Kabinettbildmaler der Rubenszeit, Turnhout, Brepols, 2004.
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