Par GSLR Antiques
Georges Kopp, huile sur Cuivre représentant la Résurrection du Christ sortant de son tombeau en gloire, au premier plan on distingue les légionnaires romains chargés de la garde du tombeau. Dans le fond on aperçoit les Saintes Femmes venant visiter le tombeau au matin de Paques. L'Église catholique retient pour leur identité la liste canonique de Marie (épouse de Cléophas), de Marie Salomé (femme de Zébédée) et de Marie Madeleine.
Huile sur cuivre de la fin 16e siècle ou tout début 17e siècle. Les Légionnaires romains sont encore vêtus à la mode de la Renaissance en vigueur sous Henri IV. Le tableau est présenté dans un cadre en bois de Sainte Lucie finement sculpté d'époque Louis XIV. Le cuivre porte au dos le monogramme estampé GK, signature de Georges Kopp.
De Georges Kopp (1570-1622), on sait peu de chose. Il s'agirait d'un peintre Allemand ou Alsacien qui réalisa essentiellement des sujets religieux au tout début du 17e siècle. La notice manuscrite ...
... au dos de l’œuvre indique que Kopp aurait été élève de Schwarz, mais nous n'avons à ce stade de nos recherches pas pu trouver de plus amples informations.
Réalisé en bois dit de Sainte-Lucie, le cadre illustre la virtuosité atteinte par certains artistes nancéiens spécialisés dans la sculpture sur bois et qui réalisèrent des crucifix, mais également des boîtes de différentes formes, des cadres, des bougeoirs et toutes sortes d’objets. Le bois utilisé dispose d’un grain serré et d’une couleur tirant sur le rouge ; il s’agit d’une variété de merisier provenant de la forêt de Sampigny-en-Barrois, aujourd’hui détruite et qui dépendait d’un couvent qui a donné son nom au bois.
Le terme de bois de Bagard est également associé à cette production, en référence à César Bagard (1620-1709), sculpteur à la cour du duc Charles IV de Lorraine qui exécuta de grandes statues d’église. Si César Bagard, puis son fils Toussaint, ont été les chefs de file de cette école nancéienne, il semble aujourd’hui incorrect ou abusif de leur attribuer systématiquement la paternité de tous les objets réalisés dans ce bois. Ainsi, dans un document daté de 1751, le moine bénédictin Dom Calmet, Abbé de Senones, note que «de nombreux petits objets sont fabriqués en bois de Sainte-Lucie en Lorraine et sont exportés vers l’étranger. Ce travail occupe de nombreux ouvriers et de nombreux autres ateliers à Nancy se spécialisèrent dans les crucifix et autres objets en merisier : Charles Chassel, Claude des Indes, Jean-François Lupot, François Manruisse et Jean-Baptiste Vallier, actifs à Nancy à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle sont tous mentionnés comme sculpteurs de bois de Sainte Lucie.
Le développement de la fabrication des objets en bois sculpté à Nancy correspond à l’époque des édits somptuaires de 1689-1709 décidés par Louis XIV pour financer ses campagnes militaires. Il fallait remplacer tous les objets de dévotion ou accessoires de toilette, tels les crucifix, miroirs et diverses boîtes qui, désormais, ne pouvaient plus être en or ou en argent. Les tabletiers de Nancy exploitèrent la situation à leur avantage pour fabriquer des articles variés en bois de Sainte-Lucie en reprenant le répertoire décoratif des orfèvres. Moins précieux que l’ivoire, moins fragile que la laque, le bois de Sainte-Lucie se prête tout particulièrement aux délicates ciselures.
Provenance : grande collection Lorraine
Bon état général, quelques usures à la couche picturale et au cuivre dans le coin en bas à droite. Le tableau semble avoir été exposé dans un premier temps suspendu par un clou dont on voit le trou en haut, puis présenté dans ce joli cadre il y a 300ans soit environ 100ans après avoir été réalisé par Georges Kopp
Dimensions du cadre : 21,5 x 18,4cm
Dimensions du cuivre : 15,5 x 13cm
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