Par Galerie Thierry Matranga
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Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux
Huile sur toile.
Dans un paysage arcadien où les lointains invitent au voyage, Marcantonio Franceschini, adepte des sujets mythologiques, nous convie dans l’épisode de la naissance d’Adonis narré précisément par Hygin dans ses Fabulae au Ier siècle avant notre ère, et par Ovide qui l’inscrit dans ses Métamorphoses et qui offre une lecture plus poétique.
Notre composition, à l’élégant académisme classique, place les protagonistes au-devant du spectateur. Franceschini rend ainsi toute la douceur de l’instant et fait résonner une scène emplie d’émotion.
A peine mis au monde par Myrrha, sa mère transformée en arbre, « le plus beau des nourrissons… si beau qu’il pourrait plaire même aux yeux de l’Envie » (Ovide, Métamorphoses) est accueilli par une assemblée de naïades, de faunes et d’amours.
Diane qui devient ici Diane Lucina ou Lucine (divinité qui préside à la délivrance des mères et à la naissance des enfants), le porte ...
... délicatement.
Face au succès, Franceschini traite ce thème à plusieurs reprises : outre notre tableau, on trouve la même composition au Dresden State Museum (huile sur cuivre 48 x 69 cm), au Palazzo Durazzo Pallavicini de Gênes (huile sur toile de plus grand format) et une variante monumentale plus verticale au Liechtenstein Museum de Vienne (480 x 256 cm, de la série des 26 toiles commandées par le prince Johann Adam I de Liechtenstein sur les amours de Diane et de Vénus).
Nous avons choisi de vous présenter cette œuvre dans un élégant cadre français en bois sculpté doré et noir d’époque Louis XIV.
Dimensions : 48 x 66 cm – 67 x 85 cm avec le cadre.
Vendu avec facture et certificat d’expertise.
La naissance d’Adonis : Myrrha, fille de Cinyras, roi chypriote, s’éprend de son père et le séduit à son insu en employant la ruse. Dans l‘obscurité, le couple passe de nombreuses nuits ensemble, jusqu'à ce que le roi, brisant la couverture de l'obscurité, illumine le visage de l'amante et reconnaisse sa fille. Découverte, Myrrha s’enfuit au milieu de la nuit.
Les dieux, pris de pitié pour elle, la transforment en un arbre à l'aspect hideux et à la résine précieuse. En effet, neuf lunes durant, Adonis, fruit d’un amour incestueux, émettait périodiquement des larmes parfumées : la myrrhe au parfum intense, chaud et sensuel. Adonis sera libéré par une fente ménagée dans l’écorce par Lucine, divinité des accouchements chez les Romains.
Marcantonio Franceschini (Bologne 05.04.1648 – Id. 24.12.1729) est un peintre d’histoire bolonais dont les œuvres, très appréciées dans les cours européennes, ornent nombre d’églises et de palais (palais ducal de Modène, palais ducal de Gênes, palais Liechtenstein de Vienne…).
Après un apprentissage dans l’atelier de Giovanni Maria Galli dit Bibiena (1618 – 1665), il devient un collaborateur clé de Carlo Cignani (1628 – 1719) jusqu’en 1683, date à laquelle il fonde son propre atelier à Bologne. Peintre prolifique, chacune de ses œuvres est inventoriée dans un carnet conservé à la Biblioteca Comunale dell’Archiginnasio de Bologne.
L’historien de l’art Rudolf Wittkower le qualifiera de « Bolognese Maratta », le Maratta bolognais.
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