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La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687)
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Réf : 115389
24 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Danemark
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 76 cm X H. 96.5 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687) XVIIe siècle - La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687)  - La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687) Antiquités - La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687)
Galerie Gilles Linossier
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Mobilier & Objet d'art du XVIIIe siècle


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La lettre scellée, attribuée à Bernhard Keil (1624-1687)

Peinture à l’huile sur toile représentant deux personnages âgés se regardant, travail du XVIIe siècle attribué à Bernhard Keil (Keilhau) aussi appelé Monsu’ Bernardo (1624-1687), peintre danois et italien.
Elève de Rembrandt en 1642, il est aussi influencé par Jan Lievens, mais c’est en 1656 après son arrivée à Rome qu’il s'inspire de l’esprit des caravagistes et des Bamboccianttis, ces artistes des scènes de genre représentant crûment les gens modestes dans leur vie quotidienne. C’est à cette période que notre peinture fut réalisée.

Ce tableau représente une scène de genre typique de l’art baroque. On y voit un vieil homme l’air songeur, la tête légèrement levée, la bouche entrouverte, semblant regarder le vide. Il est vêtu d’une chemise blanche nouée par un lacet sur le torse et d’un gilet dans les couleurs terre, orné d’un liseré noir. Il tient dans sa main gauche ce qui semble être une lettre pliée, son poignet recouvre un ...

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... tas d’autres feuilles dont la première est déjà rédigée. A leur côté, un encrier et sa plume, de l’autre côté de la main, un coupe-papier au manche noir est posé sur la table. La scène semble décrire un échange épistolaire.

A la gauche de cet homme, une femme debout est en train d’allumer une lampe en le regardant. Elle porte une robe par-dessus une chemise et un foulard blanc dans les cheveux. De sa main gauche, elle tient le bougeoir et de sa droite une allumette prête à enflammer la bougie.

L’artiste utilise un contraste marqué entre lumière et ombre afin d’accentuer la scène. C’est une spécificité de la période caravagesque qui met ainsi en avant le côté expressif des personnages. Bernhard Keil est très représentatif de cette particularité. Ses personnages sont toujours très expressifs, les coups de pinceaux sont marqués et soulignent un peu plus le mouvement de la scène.
Les visages, rendus avec soins, témoignent de la virtuosité de l’artiste dans la représentation des émotions. La composition dirigée par le clair-obscur confère une profondeur à la scène, attirant le regard vers les détails du visage et des mains.

Notre regard est comme happé par cette singularité. Il explore ici, l’interaction humaine avec un réalisme captivant et une intensité dramatique.

Les caractéristiques de son personnage masculin sont assez typique de ses représentations (il avait possiblement le même modèle) c’est ainsi que son Diogène vendu 43 400 euros en 2007 à Milan, ou son Saint Jérôme vendu 31 200$ (environ 25 450€) à New york en 2006, reprennent les traits physiques de notre vieillard. La touche picturale de cet artiste est très distinctif, les cheveux et la barbe sont travaillées touche par touche, les visages sont empreints d’un marquage singulier du travail de la lumière par superposition de coups de pinceaux.



On peut retrouver ces propriétés dans tous ses personnages, on le remarque dans sa représentation des saisons personnifiées, 4 huiles sur panneaux ronds, vendues à Florence en 2021 pour 81 250 euros.



Monsu’ Bernardo a réalisé plusieurs peintures de cette composition. L’une d’elle fait partie du patrimoine culturel italien sous le numéro d’inventaire « Poggio Impériale 1278 » et exposée au Palais Pitti à Florence avec comme titre : le sceau de la lettre ou du feu. Deux vieillards avec une bougie. Marco Chiarini (professeur, historien de l'art et auteur de plusieurs livres sur les peintures italiennes anciennes) et Minna Heimburger (Historienne de l'art et experte de Bernardo Monsu’) avancent par ailleurs l’hypothèse pour ce tableau, d’une symbolique du feu, à l’opposé de sa représentation du « lavement des mains » symbolique de l’eau, deux sujets très prisés par l’artiste.

D’autres compositions similaires ont été vendues et sont maintenant en collection privée, comme l'huile « A man sealing a letter, a woman beside him » vendue pour 120 000 DKK (environ 16 100 euros) en 2006 au Danemark.


Chacune d'elles ayant des différences dans leur représentation picturale et quelques dissemblances de positionnement de la scène (papier, mains, coupe-papier...) . Notre illustration est particulièrement interessante de part sa grande taille mais également la beauté de la lumière et des touches picturales très visibles qui en fait l'une des compositions les plus mouvementés.


Bernard Keil est à ce jour référencé dans plusieurs grandes collections, on peut ainsi retrouver d’autres œuvres de cet artiste représentant des scènes de genre avec des personnages populaires (ou encore des scènes religieuses), dans le musée du Prado (Espagne) et dans de nombreux Musées Européen (France, Allemagne, Pays-Bas, Suède) mais également au niveau mondial, tel le Metropolitan Museum of Art de New York, le Musée des Beaux-arts de Boston ou encore le Musée des beaux-arts d’Ottawa et bien d'autres.


Dimensions : H 96,5cm x L 76 cm
Dimensions avec cadre : H 121 cm x L 100 cm

Galerie Gilles Linossier

Tableaux XVIIe siècle