Par Period Portraits
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La Diseuse de bonne aventure, une belle huile sur toile anglaise de la fin du XVIIIe siècle, ou « tableau de fantaisie », attribuée à John Opie R.A. (1767-1807).
John Opie (1767-1807) est né d'un charpentier dans une région minière d'étain des Cornouailles avant d'être reconnu comme un enfant prodige. Artiste autodidacte, ses dons naturels pour le dessin furent découverts par le Dr John Walcot (1738-1819), dont la protection et le mécénat contribuèrent à développer ses talents avant son arrivée à Londres en 1781, où ses œuvres firent sensation. Il reçut rapidement le mécénat de la famille royale, aux côtés de personnalités de la noblesse et de l'élite culturelle. Opie fut élu membre de l'Association de la Royal Academy en 1786 et nommé membre de l'Association royale l'année suivante. Il devint professeur de peinture à la Royal Academy en 1805, et ses cours furent publiés à titre posthume en 1809 (préfacés par les mémoires de son épouse, la ...
... romancière et poète Amelia Opie). Bien que célèbre comme portraitiste, Opie était également connu pour ses scènes historiques et de genre, et le tableau que nous proposons ici en est un parfait exemple. Opie est enterré à Saint-Paul, près de Joshua Reynolds, l'un des fondateurs de l'Académie.
En Grande-Bretagne, les tableaux de fantaisie faisaient référence à l'imagination, ou à la « fantaisie », et l'on trouve notamment plusieurs représentations remarquables de femmes se faisant lire les lignes de la main. Ces peintures mettent souvent en valeur la richesse matérielle et le raffinement d'une jeune beauté innocente, contrastant avec la richesse spirituelle, la sensualité et la relative pauvreté de la diseuse de bonne aventure (souvent rom).
La chevelure sombre et la tenue exotique de la diseuse de bonne aventure suggèrent qu'elle est rom. Les Roms (Tsiganes) avaient migré à travers l'Europe depuis leurs origines probables en Inde, pour arriver en Europe du Nord vers 1420. Leur fière indépendance, leur mode de vie nomade et leurs costumes et coutumes inhabituels ont suscité la curiosité et, finalement, une certaine crainte et un certain ressentiment chez de nombreux Européens sédentaires. Dès le XVe siècle, les artistes européens ont exploré le thème d'un jeune homme, souvent crédule, se faisant lire les lignes de la main par une diseuse de bonne aventure, peut-être pour prédire l'avenir d'une histoire d'amour.
La coutume interdisait aux Tsiganes d'entrer dans une maison pour prédire l'avenir ; c'est pourquoi les lectures ont souvent lieu en extérieur, comme celle que nous voyons ici. Le thème de la diseuse de bonne aventure, évoquant l'exotisme, la sensualité et l'aventure vers l'inconnu, offre à Opie l'occasion idéale de mettre en valeur son talent pour les drapés et l'utilisation du clair-obscur. C'est d'ailleurs le talent d'Opie pour le clair-obscur qui aurait valu les éloges de Sir Joshua Reynolds, qui l'aurait décrit comme « le Caravage et Vélasquez réunis ». Cette œuvre est un bel exemple de tableau rustique et raffiné de l'artiste, avec un éclairage richement rembrandtien.
Cette œuvre remarquable est disponible à l'achat dans son cadre d'origine sculpté et doré, en excellent état de conservation.
Provenance : Vente anonyme, Sotheby's, mars 1977. Collection de George Verdaguer Gomez Esq. jusqu'en 2024.
Images haute résolution sur demande. Livraison internationale possible.
Toile : 127 cm x 102 cm. Encadré : 142 cm x 116 cm.
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