Par Galerie PhC
Tableaux anciens des 17e, 18e et 19e siècles
Jean-Baptiste Le Prince (1734-1781) Scène de chinoiseries 1751/1754.
Toile de 85 par 68 cm.
Cadre ancien de 105.5 par 87 cm.
Ce superbe tableau fait partie d’une série de chinoiseries de l’artiste qu’on redécouvre petit à petit (2013, maison de vente van Ham Kunstauktion à Cologne, » Chinoiserie. Öl auf Leinwand. Doubliert. 140 x 102cm. Rahmen. Le Prince zeichnet sich in seinen Chinoiserien durch die Vorliebe der detaillierten Pflanzen“. Sotheby’s NewYork en 2004: "Chinoiserie with a Man smoking a Pipe"). Notre tableau est ainsi le 3è retrouvé à ce jour.
Jean-Baptiste Le Prince (1734-1781)
Jean-Baptiste Le Prince nait le 17 septembre 1734 à Metz dans la famille d'un maître sculpteur doreur. Vers dix-sept ans, il obtient une pension du maréchal de Belle-Isle, gouverneur de Metz qu’il accompagne à Paris où il suit des cours académiques et devient l’élève de François Boucher. Ses premières œuvres de style rococo s’inspirent du travail ...
... du maître et notamment de ses chinoiseries.
Parmi les artistes français du XVIIIè siècle qui sont allés travailler à l'étranger, Le Prince occupe une position originale.
En 1754 il part pour l'Italie. Il en revient avec des dessins de ruines, dont six furent gravés par Saint-Non en 1756. Il visite également la Hollande.
En 1758, Jean-Baptiste Le Prince entreprend un voyage en Russie, où il retrouve deux de ses frères. Comme il n'avait pas été invité par la cour de Russie, il entreprend un véritable voyage d'aventure jusqu'en Sibérie et au Kamtchatka, un territoire encore vierge.
Muni de lettres de recommandations, il se présente à l'ambassadeur de France, le marquis de l'Hôpital qui lui obtient des commandes auprès de la noblesse russe ainsi qu’auprès de l'impératrice Élisabeth. C’est ainsi qu’il peint quelques plafonds du palais d'Hiver. Il continue ensuite son périple à Moscou, en Livonie, en Finlande et jusqu'aux confins de la Sibérie.
De ce voyage il rapporte une riche collection de dessins, de paysages, de types humains et de costumes, ainsi que des objets et des vêtements des différents peuples de la Russie. Cette collection lui a servi tout au long de sa vie car lorsqu'il revient à Paris en 1763, il utilise ses connaissances et invente un nouveau style qu’on pourrait nommer « les russeries » au côté des « turqueries » et autres « chinoiseries ».
Il propose ses « russeries » dès son morceau de réception à l'Académie : le Baptême russe (1765, Louvre), puis il publie entre 1764 et 1774, des gravures sur la vie en Russie (eaux-fortes : Divers Habillements des femmes moscovites, 1763 ; le Berceau, aquatinte, 1769). Sur ce même thème, il compose des cartons de tapisserie, les Jeux russiens, pour la manufacture royale de Beauvais (1767-1770) ; tentures tissées sous Charron et Menou entre 1769 et 1791 ; 4 pièces de la 7e tenture des Jeux russiens, tissée avant 1778, conservées au musée de l'Archevêché à Aix-en-Provence).
Parmi ses autres œuvres, on peut citer Autoportrait (musée de Tarbes), un Corps de garde (1776, Louvre), une Vue de la place Louis-XV à Paris (musée de Besançon) et des scènes russes au musée d'Angers (1770), au musée Magnin de Dijon, au musée de Rouen, au musée de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Jean-Baptiste Le Prince meurt le 30 septembre 1781 à Saint-Denis-du-Port (aujourd'hui Lagny-sur-Marne en Seine-et-Marne).
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