Félix-Hippolyte Lanoüe (1812-1872) - Vue du Val d'Aoste Italie

... bien-aimée. Il y revient toujours". Sans plus de précisions, nous savons qu'il y effectua un premier court séjour dans la seconde partie de la décennie 1830, où il ne présente au Salon que des paysages du bassin parisien (Fontainebleau, vallée de la Seine). Il passe ensuite, après son grand prix de Rome, quatre années à la villa Médicis entre 1842 et 1846.
Les dates des trois études sur le motif que nous présentons nous indiquent qu’il se trouvait à Rome à l'hiver 1852/1853, après être arrivé en Italie en septembre 1852. A partir de 1861, Lanoüe exposera des tableaux italiens à presque tous les Salons, avec la présence de quelques vues du sud de la France. Ces tableaux correspondent- ils à plusieurs séjours transalpins, ou bien ne sont-ils réalisés que sur la base d'études prises lors de ces précédents séjours ?
Le succès est au rendez-vous, aussi bien auprès du public que de l’Etat, qui lui achète plusieurs œuvres, et le récompense de la légion d’Honneur en 1864.
Les œuvres de Lanoüe montrent l’influence de Corot, avec un dépouillement et un côté ascétique un peu plus fort. La critique lui reconnaît un pinceau ferme et une grande franchise d’exécution.
L'artiste avait une appétence particulière pour la campana romana, la campagne romaine au nord de Rome, puisque, sans compter les tableaux exposés au Salon, dans sa vente après-décès on trouvait près d’une trentaine d’œuvres sur ce thème, dont beaucoup sont d’ailleurs au pastel, une technique très appréciée de Lanoüe.


Notre étude se situe probablement à proximité de Montjovet, comme l'indique la silhouette du château Saint-Germain, à la tour caractéristique, perché sur un éperon rocheux comme nombre de forteresses aostiennes.
Probablement entré en Italie par le col du Grand Saint-Bernard, l’artiste était passé par Aoste avant de s’enfoncer plus à l’intérieur du pays, avec Rome pour destination.