Par Sylvie Lhermite-King
Objets d’arts, orfèvrerie, verrerie et mobilier du XVIe au XVIIIe siècle
Par Pierre Reymond, Limoges, 1550
Monogrammée P.R.et datée 1550
Provenance :
-Baron Mayer de Rothschild, Mentmore Towers, Buckinghamshire ;
-Hannah de Rothschild, épouse d’Archibald Primrose, 5e Comte de Rosebery, Mentmore Towers, Buckinghamshire ;
-Harry Primrose, 6e Comte de Rosebery, Mentmore Towers, Buckinghamshire,
Sa vente : Sotheby Parke Bernet, Mentmore Towers, vol. 2, Works of Art, 18 May 1977, lot 1117;
-Collection Henry Kravis, New York.
Note : une étiquette de collection rouge bordée d’or, sous la base, porte le n°77.
La scène du festin offert à Énée par Didon, reine de Carthage, est d’après une célèbre gravure de Marcantoni Raimondi d’après Raphaël, publiée vers 1515-1516. Représentant dix épisodes de l’Énéide de Virgil, elle est connue sous le nom de Quos Ego qui sont les premiers mots du vers 135 du Livre I de l’Énéide: « Quos Ego…! Sed motos praestat componere fluctus ». Ces paroles prononcées par Neptune en colère ...
... contre les vents rebelles qui se déchaînent sur la flotte d’Énée, peuvent être traduit ainsi : « Je vous… Mais il vaut mieux apaiser les flots agités ». Ainsi, le dieu calmant les flots est illustré au centre de la gravure de Raimondi et plusieurs pièces en émail peint traduisent du succès que reçu le modèle à Limoges. Cependant, c’est le Festin de Didon, illustré dans la partie inférieure droite de la gravure, qui connut une large diffusion par les émailleurs, au premier rang desquels Pierre Reymond. En effet, ce dernier a particulièrement privilégié la scène, notamment sur ses fonds de coupes dont de nombreux exemples sont encore conservés aujourd’hui.