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Silvio et Dorinde par Leonaert Bramer
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Réf : 115230
6 500 €
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Bramer
Provenance :
Pays-Bas
Materiaux :
Plume et encre grise, lavis gris et rehaut de gouache blanche sur papier vergé lavé de jaune
Dimensions :
l. 22.5 cm X H. 19 cm
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Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Silvio et Dorinde par Leonaert Bramer

Ce dessin finement exécuté à la plume et au lavis est caractéristique de l’œuvre de Leonaert Bramer, un des artistes les plus fascinants et en même temps les plus méconnus du XVIIème siècle néerlandais.

Dans une atmosphère nocturne typique des productions de l’artiste (et qui lui avait d’ailleurs valu le surnom de Leonardo delle Notti - Léonard des Nuits – pendant son long séjour italien entre 1616 et 1627), Bramer nous présente une scène inspirée par le Pastor Fido de Battista Guarini. Désespéré d’avoir confondue la nymphe Dorinde avec une bête sauvage lors d’une partie de chasse, et de l’avoir transpercée avec son javelot, Silvio lui offre son cœur alors qu’elle repose dans les bras de son fidèle serviteur Linco.

1. Leonaert Bramer, un artiste original du Siècle d’Or hollandais

Né à Delft en 1596, Leonaert Bramer part dès l’âge de 18 ans pour un long voyage en Italie en passant par Arras, Amiens, Paris, Aix-en-Provence, ...

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... Marseille où il s’embarque pour Gênes et Livourne. Il s’installe à Rome en 1616 où il devient l’un des fondateurs du groupe d’artistes nordiques appelé les Bentvueghels. Il séjournera à Rome de manière intermittente, visitant également les principales villes d’Italie. A Rome, il est impliqué dans plusieurs rixes de rue, dont une célèbre au cours de laquelle Claude Lorrain – tentant de s’interposer – est blessé ce qui l’amène à quitter la ville en 1627.

Il rentre à Delft en 1628 et devient en 1629 membre de la Guide de Saint Luc et de la Garde Civile (schutterij). Il est alors un des rares peintres des Pays-Bas à peindre des fresques qui n’ont malheureusement pas été conservées. Il entreprend un deuxième voyage à Rome en 1648 avant de se fixer définitivement à Delft ou il continuera à avoir une production importante jusqu’à un âge avancé.

Bramer connaissait manifestement bien le plus grand de ses contemporains de Delft, Johannes Vermeer (1632 – 1675). En 1653, au retour de son deuxième séjour romain, il prit la défense de ce dernier, lorsque sa future belle-mère, Maria Thins, tenta de l’empêcher d’épouser sa fille. Il est d’ailleurs probable que ce soit Bramer, et non Carel Fabritius, qui ait été le professeur de Vermeer même si le style de ce dernier diffère fortement de celui de Bramer.
L’œuvre graphique de Bramer est très importante et une grande partie de ses dessins constituent des œuvres autonomes, exécutées indépendamment de sa production picturale et destinées au marché de l’art ou à des commanditaires. Les sujets traités s’inscrivent plutôt dans la tradition italienne que dans celle des Pays-Bas : allégories, scènes mythologiques, bibliques ou littéraires dominent alors qu’il est rare de le voir aborder des paysages ou des scènes de genre.

La technique utilisée pour notre dessin, mélangeant plume et encre grise, lavis gris et rehaut de gouache blanche se retrouve dans de nombreux dessins de l’artiste, comme dans ce Jeu de Colin-Maillard conservé au Musée du Louvre dans lequel le traitement des masses végétales en arrière-plan est très semblable (septième photo de la galerie).

Comme souvent chez Bramer, notre dessin a été exécuté sur une feuille de papier vergé qui a été coloré avec une préparation ocre passée au pinceau ou à l’éponge sur l’ensemble de la surface, ce qui fait ressortir le caractère dramatique de la scène représentée.

2. Description du dessin

L’histoire de Silvio et de Dorinde est fortement inspirée de celle de Céphale et de Procris. Elle figure au quatrième acte du Pastor Fido, une tragi-comédie publiée par Battista Guarini à Venise en 1590. Silvio est un jeune chasseur qui ne s’intéresse pas à l’amour. Il est poursuivi par une nymphe nommée Dorinde qui tente de gagner son amour de plusieurs façons, mais toujours sans succès. Un jour, Dorinde, cherchant à observer Silvio pendant qu'il chasse, se déguise en berger en portant des vêtements en peau de loup. Après la chasse, elle s'allonge pour se reposer. De loin, Silvio la prend pour un loup et lui décoche une flèche. Après avoir blessé Dorinde, Silvio s'éveille enfin à l'amour et offre son cœur à Dorinde alors que celle-ci est portée par Linco, son fidèle serviteur. C’est la scène qui est représentée ici : Silvio est à genoux et ouvre sa chemise pour désigner son cœur, Dorinde a laissé glisser à ses pieds la peau de loup qui la recouvrait et repose dans les bras de Linco en échangeant avec Silvio un regard plein d’amour.

Heureusement, la blessure de Dorinde va s’avérer superficielle et nos deux amoureux se marieront avant la fin du jour !

Ce thème a souvent été représenté dans l’art hollandais de la première moitié du XVIIème siècle comme en témoigne le tableau de Louis Vallée, un peintre hollandais décédé à Amsterdam en 1653 (dernière photo de la galerie).

Pour illustrer le talent pictural original de Bramer, il nous a paru intéressant de rapprocher notre dessin du tableau du Louvre Les Parents de Pyrame et de Thisbé découvrant les cadavres de leurs enfants dont le thème nous semble assez proche (huitème photo de la galerie).

3. Encadrement

Nous avons choisi pour encadrer cette œuvre délicate et élégiaque un cadre en bois minutieusement sculpté de rinceaux fleuris qui évoquent, par la précision de leur ciselure, les menus objets en bois de Sainte-Lucie (une sorte de cerisier sauvage) réalisés aux XVIIème et XVIIIème siècle en Lorraine.

Principale référence bibliographique :
David Mandrella La pointe et l’ombre – Dessins nordiques du musée de Grenoble XVIe – XVIIIe siècle Somogy 2014

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Stéphane Renard Fine Art

Dessin, Aquarelle & Pastel