Par Galerie Lamy Chabolle
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Paire de candélabres aux fleurs de pavot en bronze patiné, doré et ciselé.
Bronze patiné, doré et ciselé.
France.
Directoire.
? 65 cm.
Paire de candélabres à trois lumières, en bronze finement ciselé, doré et patiné.
Sur leur base cylindrique en bronze patiné ceinturée de palmettes, de masques et de draperies, s’élève un couple vêtu à l’Antique : leur chevelure et le drapé de leur toge sont remarquablement bien ciselés. Ils portent des vases d’où jaillissent des bras de lumière s’achevant en feuilles et en fleurs de pavot blanc.
L’anatomie de ces fleurs en bronze doré suit de très près la description qui en est donnée dans l’Encyclopédie :
« Il porte un grand nombre de feuilles longues, larges, d’un verd blanchâtre, & fort découpées par les bords ; sa tige est ronde & unie ; elle s’éleve à la hauteur de cinq ou six piés ; elle est environnée de feuilles plus courtes & plus larges que celles des autres pavots : elle ...
... se divise vers son sommet en trois ou quatre branches, qui portent chacune à leur extrémité une tête ronde, inclinée d’abord, mais qui se redresse à mesure que la fleur s’ouvre. »
On distingue d’abord les premières fleurs en bronze doré, à différents états de leur croissance : la première est encore un calice en forme de tête ronde, et incliné ; la deuxième une fleur dont la corolle point à peine ; la troisième est la même fleur à demi éclose. Plus haut, les trois bobèches, ont la forme du pavot blanc sur le point de s’épanouir entièrement.
En 1911, deux paires de candélabres similaires, quoique dorées différemment, étaient enregistrées au Mobilier National. L’une était au Palais de l’Élysée, l’autre au Ministère de la Marine. Les nôtres, toutefois, se distinguent de ces dernières par leur grandeur : ici, 65 cm de haut contre 50,5 cm pour la paire du Palais de l’Élysée.
Quant aux paires de la même taille de ce modèle presque iconique, deux sont passées en vente au XXI? siècle : l’une, adjugée 24 000 livres chez Sotheby's le 28 novembre 2006 ; l'autre, passée en vente chez Koller le 21 septembre 2006, adjugée 16 000 francs suisses.
Sources
Louis Jean-Marie Daubenton, dans Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, s. v. « Pavot », vol. XII, n° 689-690, Paris, 1765.
Ernest Dumonthier, Les Bronzes du mobilier national, t. II, Paris, 1911.
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