Par Tobogan Antiques
Estampillé deux fois A BEURDELEY A PARIS sur les traverses.
Élégant bureau de style Louis XV en bois laqué et bronze doré. Il est orné toutes faces, dans des cartouches feuillagés en bronze, d’un décor d’oiseaux et de paysages dorés peint sur fond noir dans le goût du Japon. Recouvert d’un plateau de forme mouvementé gainé de cuir noir doré aux petits fers et ceint d’une lingotière, il ouvre sur une face à trois tiroirs en ceinture. L’ensemble repose sur quatre pieds cambrés ornés aux angles de chutes à espagnolettes bouclées, et se termine par des sabots feuillagés.
Ce bureau est à rapprocher des œuvres de C. Cressent (1685-1768), ébéniste de la Couronne.
Biographie :
Alfred-Emmanuel Beurdeley (1847-1919) fut, en 1875, le collaborateur, puis le successeur de son père, Louis-Auguste Beurdeley, l’un des principaux ébénistes du Second Empire, fabriquant essentiellement des meubles de style XVIIIe et désigné comme la « vedette » des ...
... expositions et le « préféré des familles royales et impériales ». Si Alfred réalisait le même genre de travaux que son père, il se distingua également non seulement comme un bronzier hors pair mais aussi comme l’un des plus célèbres collectionneurs d’art. Il participa brillamment à l’Exposition Universelle de 1878 où, comparé aux plus célèbres artistes de l’époque, comme Dasson, Grohé, Sauvrezy ou encore Fourdinois, il remporta la médaille d’or. Couronné de gloire, il ouvrit même une succursale à New York. En 1883, suite à sa participation très remarquée à l’Exposition Universelle d’Amsterdam, « Alfred Beurdeley, fabricant de bronzes d’art » était nommé au grade de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur ; il fut alors porté aux nues tant par le gouvernement que par la critique contemporaine. Sa dernière grande manifestation fut l’Exposition Universelle et Internationale de 1889 où le directeur n’hésitait pas à avancer dans son rapport que « le talent de M. Beurdeley s’impose de lui-même par la seule inspection de ses meubles ».