Par Galerie Tourbillon
Sculpture en porcelaine tendre mate blanche.
Signé dessous du monogramme en creux « AP ».
Epreuve d’édition ancienne.
Marque de la manufacture « B & G (Bing & Grøndahl), Kjøbenhavn, Danmark » (Cachet avec les trois tours, motif dérivé des armes de Copenhague).
Numéroté 2153/M
Edition de la Manufacture Bing et Grondähl de Copenhague exposée au Salon d'Automne à Paris en 1932.
Modèle similaire reproduit dans « Petersen », Liliane Colas, Editions Finzi, 2004, page 34, n°5, « Art et Décoration», t.62, 1933, page 59 et dans « Mobilier et Décoration », janvier 1933, page 21.
France
circa 1932
long. 23 cm
Biographie :
Armand Petersen (1891-1969), d’ascendance danoise, est né à Bâle (Suisse). Il entre à l’École d’Arts Industriels à Genève, dans la classe d’orfèvrerie et de ciselure. En 1914, Petersen arrive à Paris pour y poursuivre ses études mais repart pendant quatre ans dans l’atelier du sculpteur hongrois Bêla Markup qui ...
... l’initie au modelage. Sculpteur animalier, il lui fait découvrir les animaux au parc zoologique de Budapest. En 1924, l’art animalier est en plein essor. Pompon, révélé en 1922 au salon d’Automne par son grand Ours Blanc, regroupe au Jardin des Plantes des jeunes animaliers qui étudient les modèles sur nature en suivant ses conseils. Le choix de l’animal s’affirme en 1926, Armand Petersen travaille à la fauverie du Jardin des Plantes et se joint au groupe des adeptes de Pompon qui enseigne sa méthode sur le terrain. La première exposition des « Animaliers » s’ouvre dans la galerie Brandt en 1927. Petersen se retrouve aux côtés de Sandoz, Bigot, Artus et Pompon. La critique remarque ce nouvel artiste. La Manufacture de Sèvres cherche dans l’art contemporain de l’époque des œuvres pour les adapter à sa matière récente, le grès tendre coloré donnant un tout autre rendu que le biscuit. La Manufacture retient trois œuvres de Petersen.
A la différence des œuvres de Pompon « qui sont naturellement des bêtes du Bon Dieu, sans frayeur », les bêtes de Petersen semblent toujours sur le qui-vive. Cette particularité d’expression subtile fait de Petersen un animalier de talent. En 1929, deux ans après sa « découverte » Armand Petersen fait partie des meilleurs animaliers. On le cite après Pompon et comme son émule.En 1931 le groupe des « Douze Animaliers Français » dépose ses statuts. Petersen de nationalité suisse, fait partie du groupe en invité. En 1932, la crise économique touche les artistes qui exposent souvent leurs œuvres en plâtre. Les éditions en céramique fourniront un revenu à bon nombre d’artistes, comme à Petersen qui va les multiplier tant à la Manufacture de Sèvres qu’à la Manufacture Nationale Bing & Grøndahl de Copenhague par de nouveaux contrats.
Après la mort de Pompon en 1933, le groupe se dissout rapidement. Les animaliers grâce à Sandoz qui a racheté la galerie Brandt continueront cependant à se réunir jusqu’en 1939, où la mobilisation de la guerre dissout le groupe des animaliers. En 1935, Petersen obtient la nationalité française mais retourne régulièrement exposer en Suisse.