Par Galerie Barnabé
Alessandro Grevenbroeck (Milan fin du XVIIe siècle-après 1748 Venise)
Port imaginaire près de Taormina avec figures, navires et architectures
Huile sur panneau de peuplier, 46 x 62 cm
Provenance :
- Collection privée jusqu’en février 2021
L’artiste :
Probablement le fils de Jan Grevenbroeck I (Thieme/Becker 1922) ; vraisembablement le frère d'Orazio ; père de Giovanni de Grevembroch (= Jan Grevenbroeck II) (documenté comme tel, voir Fabrizio Dassie 2019, p. 222).
D'après une signature et une date sur des tableaux, il était à Venise en 1717 et 1719 (Thieme/Becker 1922 ; Saur 2009 ; Dassie 2019, p. 132). Selon des inscriptions et dates toujours sur des tableaux, il aurait alternativement peint à Venise et Padoue entre 1720 et 1748. Selon Thieme/Becker 1922 et Saur ...
... 2009, il était vers 1720 employé à la cour du tsar Pierre le Grand à Saint-Pétersbourg. Pyotr Ivanovich Beklemishev, l'envoyé du tsar Pierre le Grand, lui a acheté diverses œuvres à Venise entre 1717 et 1720 et que, bien qu'il ait été prévu d'inviter l'artiste à Saint-Pétersbourg, cela ne s'est finalement pas produit ; Alessandro Grevenbroeck n'a donc probablement jamais été actif à Saint-Pétersbourg. D'après les inscriptions sur des tableaux datés, il travaillait alternativement à Venise et à Padoue entre 1720 et 1748 (Dassie 2019) et présent à Padoue vers 1736/1737. Il était probablement familier avec l’œuvre de Claude Lorrain au travers des gravures de Matthieu van Plattenberg (Saur 2009). Il existe un tableau répertorié entièrement signé et daté 1724.
L’œuvre :
Notre Port imaginaire près de Taormina avec figures, navires et architectures, nous plonge dans l’œuvre des rares peintures d’Alessandro Grevenbroeck. Les architectures similaires à celles de Taormina et présentes dans les gravures anciennes ne peuvent que suggérer cette région de Sicile, avec des restes de fumées volcaniques dans l’ambiance du site.
Le navire trois-mâts que l’on retrouve dans plusieurs peintures de l’artiste mais plus précisemment et presque à l’identique dans le tableau An imaginary port with shipping and classical ruins, inscribed « Alessandro Grevenbroeck Fec Peint *** Borsato Benzi Cechini in Venezia 1724 » (oil on canvas, 54 x 112 cm, Christie’s New-York, 31 May 1990, lot 18), avec une exécution d’une belle finesse et peu commune, les détails des élégantes figures et la posésie du site rendent particulièrement attractive cette peinture récemment apparue.