Par Galerie Pellat de Villedon
Mobilier, objets d'art et tableaux
Très rare table en marqueterie de marbre (probablement venant d’un autel) sans doute jaune de Sienne, griotte de Campan rouge, gris Turquin, blanc de Carrare, brocatelle violette, vert antique de Grèce, et de lapis lazuli et de nacres. La composition présente un complexe jeu d’entrelacs et de fleurs stylisées dans une parfaite symétrie.
Travail italien, de Naples
Dans le goût de Cosimo Fanzago (1591-1678)
Début du XVIIIe siècle
Restaurations d’usage, encadrement postérieur, posée sur un socle en plexiglas permettant de former une table
H. 211 x L. 110 x P. 4,5 cm et H. 73 cm (avec socle)
La marqueterie de marbres fait partie du travail des pierres dures (dit pietra dura en italien). Elle eut un grand succès en Italie notamment à Rome, puis à Florence. Ce goût pour les marbres polychromes s’étend alors jusqu’à Naples, la ville la plus importante d’Italie du Sud, au début du XVIIe siècle. Elle est alors très présente dans les églises et ...
... notamment sur les parements d’autels. L’architecte Cosimo Fanzago est un des fers de lance de cette école napolitaine. Son oeuvre se caractérise par l’utilisation d’une grande variété de marbres et de nacres notamment tel que le présente notre plateau. Il utilise aussi le « giallo », une technique permettant d’obtenir un clair obscur rouge sur la pierre en chauffant, technique également utilisée sur notre oeuvre.
La France n’est pas en reste avec le goût pour la pierre dure. En effet, sous Louis XIV et avec la fondation des Gobelins, les cabinets exposés dans les grandes demeures se parent de cette marqueterie. L’Espagne également n’est pas en reste et suit le talent des italiens. Cependant, l’Italie reste moteur grâce aux ateliers créés par la famille Médicis en 1588 à Florence.