Par Gallery de Potter d'Indoye
Mobilier, objets d'art et tableaux du XVIII et du 1er Empire
En bronze ciselé et doré et placage de marbre Levanto, le fût formé par une femme vêtue à l'antique, portant sur sa tête le bouquet de sept lumières surmontées d'une flamme, reposant sur une plaque signée THOMIRE A PARIS, au sommet d'un piédestal à degrés de section carrée orné de bucranes, de feuilles d'acanthe et de scènes d'offrandes inspirées de l'Antiquité
Cette superbe paire de candélabres réalisée par Pierre-Philippe Thomire est presque identique d’une autre œuvre, également par le célèbre bronzier et aujourd’hui conservée au Château de Fontainebleau (Inv. F3450).
Né à Paris en 1751, fils d’un ciseleur, Pierre-Philippe Thomire entreprend des études de sculpture à l’académie de St-Luc sous la direction d’Augustin Pajou et Jean-Antoine Houdon. Il rejoint ensuite l’atelier du bronzier Pierre Gouthière, qui lui offrira une parfaite connaissance du métier, avant d’ouvrir sa propre fabrique en 1776. Son savoir-faire et son talent ...
... sont vite reconnus à la cour et séduisent le couple royal. Il assistera notamment Jean-Louis Prieur dans la réalisation des ornements de bronze du carrosse dédié au sacre de Louis XVI. Succédant à Thomas Duplessis comme bronzier de la manufacture de Sèvres en 1783 il devient le ciseleur et doreur attitré du Roi. La livraison des bronzes d’un vase monumental de Sèvres aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. OA 9590) accroît encore sa renommée qui est grande à la veille de la Révolution. C’est cependant sous l’Empire que la carrière de Thomire atteint son apogée. Associé aux Duterme, il fait l’acquisition en 1804 de l’important fonds du marchand-mercier et bronzier Martin-Eloy Lignereux. Consécration de son mérite, il obtient en 1806 une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie. Sa notoriété lui permet de livrer à une prestigieuse clientèle les plus beaux objets de ce début de siècle et de recevoir des commandes pour le réaménagement des résidences impériales, telles que Fontainebleau et le Grand Trianon. La Ville de Paris emploie également ses compétences pour des cadeaux qu’elle destine aux souverains, comme une pendule offerte à Marie-Louise en 1810 à l’occasion de son mariage avec Napoléon Ier, aujourd’hui conservée au musée du Louvre, (inv. OA 9511) ou le berceau du roi de Rome ; œuvres pour la réalisation desquelles il collabora avec les plus grands peintres, ébénistes et orfèvres tels que Jean-Baptiste-Claude Odiot ou Pierre-Paul Prud’hon.
Provenance :
La paire de candélabre présentée ici provient du palais de Carnolès, l’ancienne résidence d’été des princes Grimaldi de Monaco. Attribuée aux architectes Robert de Cotte et Jacques Gabriel, cette résidence aux allures de Trianon fut construite en 1717 à la demande du prince Antoine Ier de Monaco. Situé au cœur de Menton, il abrite depuis 1977 le musée des Beaux-Arts de la ville.
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