Par Gallery de Potter d'Indoye
Mobilier, objets d'art et tableaux du XVIII et du 1er Empire
Superbe paire de candélabres à 10 lumières ; des bras en forme de cygne, supporté par une colonne cannelée reposant sur une base cylindrique.
Très belle dorure mate et poli. Fin de l’Époque Empire vers 1815-1820
Une paire étroitement liée et a été vendue chez Sotheby's Monaco le 24/06/2000. Lot 230.
Les cygnes sont devenus un motif important dans les arts décoratifs à partir du Consulat. L'impératrice Joséphine admirait particulièrement ces oiseaux et commandait un certain nombre de cygnes noirs du détroit de Bass pour le parc de Malmaison tandis qu'à l'intérieur du palais, sa chambre à coucher comprenait un lit doré avec des cornes d'abondance et des cygnes à ses pieds. Des cygnes ornaient également un lit réalisé pour Madame Récamier qui, conçu par Louis-Martin Berthault, a été réalisé par Jacob-Desmalter vers 1799 (Musée du Louvre). Des cygnes furent également incorporés dans les motifs décoratifs de l'Hôtel de Beauharnais pour le prince ...
... Eugène en 1803. Les écrivains classiques considéraient que le cygne aimait la musique et poussait une belle chanson à sa mort. C'est peut-être pour cette raison qu'il fut associé à Apollon et à certaines Muses, étant parfois un attribut des Muses Erato et Clio. De plus, en raison de leur beauté, les cygnes étaient des attributs de Vénus et sont parfois représentés tirant son char.
Né à Paris en 1751, fils d’un ciseleur, Pierre-Philippe Thomire entreprend des études de sculpture à l’académie de St-Luc sous la direction d’Augustin Pajou et Jean-Antoine Houdon. Il rejoint ensuite l’atelier du bronzier Pierre Gouthière, qui lui offrira une parfaite connaissance du métier, avant d’ouvrir sa propre fabrique en 1776. Son savoir-faire et son talent sont vite reconnus à la cour et séduisent le couple royal. Il assistera notamment Jean-Louis Prieur dans la réalisation des ornements de bronze du carrosse dédié au sacre de Louis XVI. Succédant à Thomas Duplessis comme bronzier de la manufacture de Sèvres en 1783 il devient le ciseleur et doreur attitré du Roi. La livraison des bronzes d’un vase monumental de Sèvres aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. OA 9590) accroît encore sa renommée qui est grande à la veille de la Révolution. C’est cependant sous l’Empire que la carrière de Thomire atteint son apogée. Associé aux Duterme, il fait l’acquisition en 1804 de l’important fonds du marchand-mercier et bronzier Martin-Eloy Lignereux. Consécration de son mérite, il obtient en 1806 une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie. Sa notoriété lui permet de livrer à une prestigieuse clientèle les plus beaux objets de ce début de siècle et de recevoir des commandes pour le réaménagement des résidences impériales, telles que Fontainebleau et le Grand Trianon. La Ville de Paris emploie également ses compétences pour des cadeaux qu’elle destine aux souverains, comme une pendule offerte à Marie-Louise en 1810 à l’occasion de son mariage avec Napoléon Ier, aujourd’hui conservée au musée du Louvre, (inv. OA 9511) ou le berceau du roi de Rome ; œuvres pour la réalisation desquelles il collabora avec les plus grands peintres, ébénistes et orfèvres tels que Jean-Baptiste-Claude Odiot ou Pierre-Paul Prud’hon.
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