Par Seghers & Pang Fine Arts
La tête de saint Jean-Baptiste est représentée sur un plat soutenu par une paire d'anges agenouillés avec l'emblème du saint - l'Agnus Dei - couché « regardant » avec une Sainte Croix. Les restes de la polychromie d'origine (rouge, vert foncé) sont minimes et une partie derrière le dos de l'ange gauche (du point de vue des spectateurs) présente encore un fragment plus grand composé d'un fond vert foncé avec des points rouges et blancs. L'entaille dans le front n'est pas un dommage ultérieur mais un élément inhérent à la sculpture : selon certaines traditions, Hérodiade (mère de Salomé) a frappé la tête après qu'elle ait été coupée parce que Saint Jean avait ouvertement désapprouvé son mariage avec le frère de son premier mari.
Les albâtres de Nottingham avec la tête de saint Jean du Metropolitan Museum et du Fitzwilliam Museum présentent également cette entaille au front. La relique de la cathédrale d'Amiens présente également cette entaille sur ...
... le front.
Usure, manque le bout de la narine droite. Sinon, excellent état par rapport à son âge.
« Les têtes de saint Jean-Baptiste étaient une spécialité des sculpteurs d'albâtre de la fin du XVe siècle à Nottingham, et il existe des preuves documentaires de leur fabrication. La tête du saint est souvent représentée sur un plat soutenu par des anges, parfois avec l'Agnus Dei (Agneau de Dieu), un attribut de saint Jean, ou le Christ en tant qu'homme de douleur sous le plat. Sur d'autres exemples, la tête peut être entourée d'un groupe de saints, ou avoir des figures de saints assis au-dessous, et Dieu le Père au-dessus. Les panneaux étaient vendus à l'unité pour servir de support aux dévotions privées de leurs propriétaires. Ils étaient parfois placés dans un coffret en bois dont les portes peintes s'ouvraient lorsque le propriétaire était en prière. Outre l'importance de saint Jean en tant que témoin de la divinité du Christ, la popularité de ce sujet reflétait l'aspect fortement pénitentiel de la religion du Moyen Âge tardif et la piété des laïcs, qui étaient encouragés à revivre les souffrances du Christ et des saints en contemplant leurs images ». (Extrait du catalogue du Fitzwilliam Museum)
Dimensions : 25x17x3,5cm : 25x17x3,5cm
F. Cheetham, English Medieval Alabasters..., Oxford, 1984, n° 245.
Cheetham (op.cit.) mentionne l'existence de six variations sur le thème de la tête de saint Jean-Baptiste qui auraient été sculptées à Nottingham au XVe siècle ; le présent relief est « une version plus compliquée du type c ». Comparer avec un exemple du Victoria and Albert Museum, Londres, dans Cheetham (op.cit., no. 245 p. 321).
Références :
Fitzwilliam Museum (Cambridge) : Numéro d'inventaire M.2-2004
Victoria & Albert Museum (Londres) : Numéro d'inventaire A.204-1946
Francis Cheetham « English Medieval Alabasters : With a Catalogue of the Collection in the Victoria & Albert Museum, Oxford, 1984 ».
Christie's « European Sculpture & Works of Art » (Live Auction 12238) Lot 1 'An Alabaster Relief of the Head of St. John the Baptist' (December 6th, 2016) Prix réalisé 50.000 GBP
Metropolitan Museum New York (Numéro d'objet : 13.124)
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