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Tapis Kum-kapu signé par Kapukian et Benjamian, 19e siècle
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Réf : 112734
36 000 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
4 signatures
Provenance :
Iran
Materiaux :
Soie
Dimensions :
L. 176 cm X l. 109 cm
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Galerie Buter
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Antiquités et objets d’art


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Tapis Kum-kapu signé par Kapukian et Benjamian, 19e siècle

Exceptionnel Tapis Kum kapu ( kapi ), d'une grande rareté conçus en laine et en soie de la meilleure qualité existante sur le marché.
D'un fond de couleur prune à décore des Tchis, soit des nuages et d'animaux consus avec fil argenté,
se situant au coeur de fleurs de lotus, de rinceaux et de compositions florales.
La bordure principale est d'un ravissanr ivoire à tiges de fleurs et de feuilles polychromes, assiégé par deux contre
bordures anthracites à fleurettes. D'une rare densité de 13.000 à 15.000 noeuds au dm2.
Comme vu sur les photos, ce tapis est signé QUATRE fois, par Hagop Kapukian et Zareh Benjamian :
Deux initiales au niveau de la bordure principale, et d'une inscription arménienne dans la fleur bleue, au centre,
de chaque côtés du tapis en symétrie, soit au total 4 SIGNATURES.

Mesures :
Longueur : 176 cm
Largeur : 109 cm
Dans le monde du tapis, Istanbul est désigné par son nom moderne (utilisé par les Turcs depuis 1452) et non par celui ...

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... de Constantinople.
On pourrait croire que l'ancienne capitale de l'Empire ottoman s'enorgueillit d'un art du tapis prestigieux, comparable à celui d'Ispahan et de Tabriz. Curieusement, il n'en est rien. Il semblerait qu'une production y ait bénéficié de la protection royale jusqu'au XVIIe siècle, mais, au-delà de 1800, elle est éclipsée par celle des centres d'Anatolie occidentale, tels que Ghiordès, Ushak et Ladik. Même à la fin du XXe siècle, alors que de grandes manufactures s'établissaient de nouveau en Perse, on trouvait peu de métiers à Istanbul. Étant donné la position charnière de la ville entre l'Est et l'Ouest, il est surprenant qu'un tel potentiel n'ait jamais été exploité.
Kum Kapi, un quartier arménien de la ville européenne donnant sur la mer de Marmara, constitue l'exception. Des tapis de soie d'une qualité inconnue depuis le XVIe siècle y ont été tissés à la fin du XIXe siècle. Une communauté arménienne vivait à Istanbul depuis des siècles, mais ces tisserands ne vinrent, via Hereke, de Kayseri qu'à la fin du XIXe siècle. Ils établirent leurs ateliers dans des quartiers déshérités de la vieille ville et commencèrent à exécuter de fins tapis de soie en s'inspirant d'anciens décors Ottomans et séfévides.
Noués au point turc, ces pièces montrent que l'on peut réaliser des décors curvilignes très travaillés grâce à une densité de nœuds suffisante. Les plus belles pièces, créées par Zareh Penyamian, le tisserand le plus illustre de Kum Kapi, comptent 225 nœuds au centimètre carré. Par comparaison, les tapis d'Hereke, considérés comme les plus fins ouvrages de soie actuels, comptent environ 256 nœuds par centimètre carré. Des motifs, notamment animaliers, brodés au fil de soie ou d'or, apparaissent sur de nombreuses pièces de Kum Kapi. Zareh Penyamian ne dessinait pas seulement les décors (souvent au format d'un tapis de prière), mais tissait lui-même.
Ses créations, toutes de très haute qualité, sont des chefs-d’œuvre ; il fallut des années pour exécuter les plus grandes pièces. Ce travail se reconnaît au monogramme tissé de Penyamian.
Deux autres noms ont marqué la production de Kum Kapi : il s'agit d'Hagop Kapoukjian et de la famille Tossounian. D'après Arto Kesheshian, un marchand de Londres dont la famille vécut à Kum Kapi et y travailla, Hagop était au service des Tossounian, propriétaires d'ateliers, agissant pour leur compte en écoulant leur marchandise.
Les tapis de soie sortis des ateliers Tossounian se distinguent par une bande de kilim rouge et ivoire aux extrémités. On les reconnaît également à leurs curieux sujets animaliers, souvent brochés d'or ou d'argent.
Les couleurs et le décor des tapis de soie, rappellent les tapis « polonais » séfévides des XVIe et XVIIe siècles, et certaines de leurs parties sont brochées.
Le génocide des Arméniens, la crise des années trente porta un coup sévère aux débouchés commerciaux de Kum Kapi, et la Seconde Guerre mondiale sonna le glas de cette renaissance éclatante de l'art du tapis à Istanbul.
Penyamian, le grand maître, mourut en 1949. Ses œuvres apparaissent rarement sur le marché, où elles atteignent des prix extrêmement élevés.

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