Par Segoura Fine Art
Tableaux, Mobilier et Objets dart des 17e, 18e et début 19e siècle
Huile sur toile signée et datée : "André brouillet" , 1890
En bas à gauche
97,5 x 130 cm (sc)
xExposition : Paris, Salon des Artistes Vivants, 1890, n°366.
L’exposition rétrospective consacrée à l’œuvre d’André Brouillet, organisée en 2000, par le musée Sainte-Croix de Poitiers et les musées de la ville de Saintes, a redonné au peintre une place de premier choix dans la vie artistique de son temps. Notre œuvre, mentionnée au catalogue, n’y était pas présentée. A l’époque, elle faisait partie de l’illustre collection d’art de Sir Arthur Gilbert.
Sa nouvelle disponibilité est l’occasion d’évoquer le succès rencontré par le tableau lors de son exposition au Salon des artistes vivants de 1890 et son immense notoriété en raison de sa diffusion dans la presse illustrée.
André Brouillet, salué comme étant « l’un des représentants les plus significatifs de l’art de
la Belle Epoque en France » par Philippe Bata, ancien ...
... conservateur en chef et directeur des musées
de Poitiers , a débuté son apprentissage artistique dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme dès 1877, puis auprès de Jean-Paul Laurens. Il bénéficie du soutien de ses maîtres et se voit accorder une bourse d’études par le Conseil général de la Vienne. André Brouillet expose au Salon des Beaux-Arts à partir de 1879 et obtient une mention honorable en 1881. Son épouse, Emma Brouillet (1850-1918) née Isaac, d’une famille de Constantine, y expose également deux années de suite. Le couple effectue plusieurs séjours en Algérie, source d’inspiration pour le peintre. André Brouillet est récipiendaire d’une bourse de voyage en 1884 et d’une médaille de 3e classe au Salon. Il abandonne la peinture religieuse et la peinture d’histoire pour se consacrer à la description réaliste de la vie des
ses contemporains (hommes du monde, paysans et ouvriers). Ses contributions envoyées aux Salons successifs et aux Expositions universelles sont récompensées de nombreuses médailles.
André Brouillet peint l’intérieur de la salle de bal du Moulin Rouge, reconnaissable à ses piliers décorés de drapeaux, à son balcon d’où l’orchestre joue, et à ses tables de restaurant sur le bas côté, d’où l’on peut tout voir et
tout entendre. Le public peut profiter d’un dîner au Moulin Rouge avant que la salle de danse s’anime à partir de 20 heures. Des spectacles y sont présentés jusqu’à 22 heures. Certains soirs, le Moulin Rouge ne ferme pas.
La jolie Suzanne à la mine aguicheuse peinte par André Brouillet ressemble à toutes ces stars incontestées de la nouvelle danse appelée le cancan (La Goulue, Nana Sauterelle, Grille d’Egout, Jane Avril, Nini-Pattes-en-l’Air).
Présentée dans la salle XXI du Salon des artistes vivants, l’œuvre d’André Brouillet
subjugue ses contemporains. Tous les grands quotidiens illustrés se font l’écho de sa présentation en offrant à leurs lecteurs une reproduction, dessinée de la main de l’artiste, gravée par Charles Baude, ou même photographiée.
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