Par Poncelin de Raucourt Fine Arts
DEMANDE D'INFORMATIONS
Sir Anthony van Dyck
(Antwerp 1599 - 1641 Londres)
Étude pour un homme debout
Craie noire et blanche sur papier bleu-vert
25,4 x 13,5 cm
Provenance
Prof. Julius S. Held (porte sa marque, au verso, non répertoriée dans Lugt)
Dans cette étude de figure pleine de caractère, Van Dyck se concentre sur la position des mains du modèle — l’une reposant sur l’écharpe, l’autre tenant un gant — et n’a indiqué le visage de la figure que de manière très sommaire. Bien que ce dessin ne semble pas avoir été utilisé directement comme étude préparatoire pour une peinture existante, la pose générale est extrêmement similaire à celle observée dans un portrait d’un homme inconnu, et la position de la main droite du modèle est également très proche de celle d’un autre portrait peint, également d’un modèle inconnu, conservé à la Ca’ d’Oro, Venise.
Ces deux peintures datent de la période génoise de Van Dyck, vers 1627-1628, mais comme l’a ...
... gentiment souligné le Dr Christopher Brown, la construction rapide et confiante des mains et l’ombrage hachuré exécuté ici de manière fluide sont bien plus typiques des dessins de l’artiste datant de la phase suivante de sa carrière, la seconde période anversoise, 1628-1632. Une comparaison particulièrement proche en termes de technique est l’étude pour la Lamentation, conservée au British Museum, et dans le domaine des dessins de portraits, il existe également de nombreuses similitudes avec l’importante étude de la Pierpont Morgan Library pour le portrait d’Anna van Thielen et de sa fille, exécutée vers 1631-1632.
On ne peut également ignorer, dans ce contexte, la grande série de dessins de portraits que Van Dyck a réalisés vers 1627-1635, en préparation des planches de l’Iconographie, un ensemble très influent de gravures de portraits basé sur les dessins de Van Dyck, représentant des figures artistiques et culturelles majeures de l’époque. Bien que ces études soient généralement réalisées sur papier blanc et non bleu, on trouve certainement des similitudes dans le traitement, par exemple avec le portrait de Karel van Mallery à Chatsworth.
Un autre dessin de portrait de Van Dyck, où l’attention est entièrement portée sur les mains et les drapés, et où le visage du modèle est seulement esquissé, est la superbe étude sur papier bleu de l’École des Beaux-Arts, Paris, pour le portrait de 1633 de la reine Henriette Marie et de son nain, aujourd’hui conservé à la National Gallery of Art, Washington D.C. Un autre exemple, similaire dans l’approche générale à la feuille présente, mais légèrement plus rapidement exécuté, est l’étude pour le portrait de Justus van Meerstraeten (1634-1635), conservé à Christ Church, Oxford.
Références
S.J. Barnes, N. De Poorter, O. Millar, H. Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, New Haven/Londres 2004, cat. II.83 Ibid, cat. II.80 H. Vey, Die Zeichnungen Anton van Dycks, Bruxelles 1962, cat. 130; C. Brown, Van Dyck Drawings, cat. d’exposition, New York, Pierpont Morgan Library, 1991, cat. 50 Vey, op. cit., cat. 185; Brown, op. cit., cat. 52 Vey, op. cit., cat. 277; Brown, op. cit., cat. 61 Vey, op. cit., cat. 206; Brown, op. cit., cat. 66 Vey, op. cit., cat. 202; Brown, op. cit., cat. 77
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