Par Galerie Sismann
Popularisé par La Légende Dorée de Jacques de Voragine, Antoine, ermite égyptien du IIIe siècle, se retira dans le désert pour vivre sa foi dans la pauvreté et la chasteté. Après avoir résisté aux assauts du Diable, il enseigna le reste de sa vie à des disciples qui lui rendaient visite pour l'écouter prêcher et s'associer à ses prières. A sa mort, ses reliques furent d'abord transférées à Constantinople avant de rejoindre vers le milieu du XIe siècle une abbaye du Dauphiné devenue célèbre sous le nom de Saint-Antoine-en-Viennois. C'est autour de ce lieu que s'organise la communauté des Antonins, érigée en ordre religieux hospitalier en 1289, sous le pontificat de Boniface VIII, spécialisée dans l'accueil des infirmes atteints de maladies contagieuses (la peste, la lèpre, « le mal des Ardents » etc.).
Revêtu d'une robe monastique, Antoine arbore ici une longue barbe et un visage serein, reflétant la vie contemplative et dévouée de l'ermite.. Il ...
... tient dans sa main droite un Tau, figurant la béquille des malades estropiés par le mal des Ardents, et dans sa gauche un livre faisant allusion à la règle Antonite. Sous ce dernier, entre ses doigts, notre protagoniste tient une clochette, associée dans la tradition iconographique au cochon qui se cache à ses pieds, attribut privilégié du saint, évoquant le sanglier diabolique du désert qu'Antoine aurait selon sa légende domestiqué et apprivoisé, ainsi que les porcs de son ordre qui étaient les seuls à pouvoir circuler librement dans les rues, affublés d'une clochette.
Anciens-Pays-Bas Bourguignons
XVe siècle
Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Saint Antoine en noyer - Pays-Bas Bourguignons, XVe siècle » présenté par Galerie Sismann, antiquaire à Paris dans la catégorie Sculpture en Bois Moyen Âge, Sculpture.