Par Kolhammer & Mahringer Fine Arts
Spécialisé dans les sculptures et les peintures de maîtres anciens
Adoration des trois rois
Rhénanie/Sud des Pays-Bas
Vers 1500( ?)
Relief en bois sculpté & polychromé
43 x 42 cm, avec cadre 51 x 50 cm
Ce relief carré représentant l’adoration des rois mages illustre un aspect de l’histoire du salut du Christ avec de nombreux détails soigneusement ajoutés. Ce thème figuratif était déjà représenté sur les sarcophages antiques ou paléochrétiens et jouissait d’une grande popularité au Moyen Âge.
Marie, enveloppée dans un large manteau aux plis évasés et volumineux, est assise à l’entrée d’une étable, avec l’enfant Jésus nu sur ses genoux. Il est tenu debout par sa mère et ouvre un coffret qui lui est offert. Devant la Vierge, les trois mages venus d’Orient sont représentés dans des costumes différents et veulent rendre hommage à l’enfant. Caspar, Melchior et Balthazar sont montrés plus grands : L’aîné, un vieillard à la longue barbe, est agenouillé devant l’enfant et regarde Marie à ...
... hauteur des yeux. Le deuxième, un jeune homme sans barbe et aux cheveux courts, s’est détourné de cette scène centrale et s’est tourné vers le troisième roi, représenté comme un « Maure », apparemment plongé dans une conversation avec lui. Les deux ont en main des dons différents et somptueux. La deuxième partie de l’expression, qui se réfère probablement à l’origine à l’étoile, renvoie aux étables dans lesquelles Joseph se tient et nourrit le bœuf et l’âne. L’âne, dont les naseaux sont en train de plonger dans la poche de nourriture, constitue un moment ludique dans une présentation par ailleurs respectueuse.
La scène se déroule sur le seuil d’une porte, le pignon des écuries surélevant visuellement la Sainte Famille. Derrière les trois sages, on voit les portes de la ville qu’ils ont d’abord franchies. Dans le champ supérieur de l’image, au loin, sont représentés des bergers conduisant leurs moutons à travers un paysage vallonné et rocheux ou s’y arrêtant. Cela fait probablement référence à la bonne nouvelle de la naissance du Christ, que l’ange du Seigneur a déjà transmise aux bergers. Le panneau en relief provient probablement de l’aile latérale d’un retable d’autel, où il était intégré dans le cycle biblique. Les plis luxuriants et complexes laissent penser qu’elle a été réalisée vers 1500. La composition rappelle ici fortement la gravure sur bois d’Albrecht Dürer de la Vie de Marie avec le même sujet, réalisée vers 1503/04. Un relief similaire se trouve également au Landesmuseum Württemberg (WLM 1963-8).