Par Galerie Gabrielle Laroche
DEMANDE D'INFORMATIONS
Origine : France, Auvergne
Epoque : XVe siècle
Hauteur : 78 cm
Largeur : 49 cm
Profondeur : 67 cm
Fonte de fer
Paire de chenêts en fonte de fer présentant un hommes sauvage tenant une massue. Un écu placé sur ses cuisses porte un écusson au centre, entouré de six coquilles saint jacques, probablement armes de la famille du Bois des Arpentis (Touraine): d’or à l’écu de gueules en abime, à l’ordre de six coquilles de sable. La base est en arcature en “anse de panier” parcourue de moulures. Son usage héraldique récurrent en France et en Allemagne principalement, semble souligner l’ancienneté de la famille dont il porte les armes, signalant une ligné qui se veut remontant aux temps païens.
L’homme sauvage est une figure qui apparait dans la littérature et les oeuvres d’art de l’Europe médiévale. “Pilosus” est souvent armé d’une massue et constitue un lien entre l’humanité civilisée et les esprits elfiques de la nature ...
... sauvage.
Le concept d’homme sauvage médiéval s’inspire d’être similaires des mythologies grecques et romaines, comme les faunes et Sylvanus.
En plus des influences mythologiques, l’homme sauvage médiéval s’inspire également des écrits d’historiens antiques, quoiqu’à un degré probablement moindre.
Ces hommes sauvages antiques sont nus et parfois couverts de poils mais habitent une terre lointaine au contraire de l’homme sauvage médiéval.
Les premières conceptions médiévales de l’homme sauvage le présentent comme un humain normal rendu sauvage par la folie.
Elles apparaissent d’abord dans des récits celtiques du Haut Moyen Age qui attribuent à l’homme sauvage des pouvoirs poétiques et prophétiques.
L’homme sauvage est l’antithèse de la civilisation. Les régions habités par l’homme sauvage médiéval n’implique pas une région totalement vierge de présence humaine mais plutôt une zone floue aux confins de la civilisation, peuplée de chasseurs, de criminels, d’ermites, de bergers, et de tous ceux qui se trouvent en marge de l’activité humaine.
L’image de l’homme sauvage a subsisté en héraldique jusqu’au XVIe siècle principalement en Allemagne où les graveurs étaient particulièrement friands des hommes sauvages, femmes sauvages et familles sauvages.