Par Franck Baptiste Provence
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Beau portrait représentant un militaire vêtu d’un manteau et portant le sabre, il est posté sur un champ de bataille, avec un plan et une longue vue à la main.
Comme l’indique sa tenue bleu à passepoils écarlates, agrémentée d’épaulettes et de boutons or aux canons entrecroisés, notre homme est un officier supérieur d’artillerie de l’armée française.
Il est décoré de l’ordre du lys et de la légion d’or.
Huile sur toile.
Bel état de conservation, toile et châssis d’origine.
Cadre en bois et stuc doré d’époque, à décor de feuilles de chêne.
Attribué au peintre Robert Lefévre (1755-1830) , Paris premier quart du 19 ème siècle.
Dimensions :
Cadre : Hauteur : 107 cm ; Largeur : 85,5 cm
Toile : Hauteur : 91 cm ; Largeur : 70 cm
Notre avis :
Les cheveux négligés et les longues rouflaquettes de notre militaire sont celles portées par l’élite militaire de l’empire, notamment les maréchaux de Napoléon.
Cet ...
... héritage de la grande armée est assumé par notre homme qui pose en grand costume avec ses décorations.
La longue vue qu’il tient annoncent les manoeuvres à venir et l’imminence d’une charge sur le champ de bataille.
Pourtant son regard et confiant et il parait calme , ce qui prouve son courage et sa résignation.
Comme sur la plupart de ses oeuvres, Robert Lefévre nous démontre ici ses talents de portraitiste, avec une multitude de détails, que ce soit sur le costume, les décorations ou encore sur les boutons aux canons entrecroisés.
La carnation de la peau est grandiose, notamment au niveau des mains ou les veines sont bien visibles.
Robert Jacques François Faust Lefèvre (Bayeux 1755 – Paris 1830)
Après des années passées en Normandie comme peintre de portraits et peintre décorateur, il s'établit à Paris vers 1784. Élève de Regnault, il exposa régulièrement aux Salons de 1791 à 1827. Il peignit quelques sujets historiques : l'Amour désarmé par Vénus (Salon de 1795, Fontainebleau), la Mort de Phocion (Salon de 1812, musée de Rochefort). Mais il est surtout connu comme portraitiste. Après avoir exécuté des portraits de Napoléon Ier (1806, Versailles, répété à de multiples reprises) ou de la famille impériale (l'Impératrice Joséphine, musée d'Amiens), il connut une brillante carrière officielle sous la Restauration ; protégé par Louis XVIII, il fut nommé peintre du Cabinet du roi et jouit d'une grande faveur jusqu'à sa mort : portraits de Louis XVIII (Versailles) et de Charles X (1826, Louvre). Outre l'importante série de portraits conservée à Versailles, on peut citer ceux de Carle Vernet (Salon de 1804, id.), de Vivant Denon (1808, Versailles ; 1809, musées de Chalon-sur-Saône et de Caen), du peintre Guérin (musée d'Orléans), de l'architecte Percier (château de Compiègne), ainsi que ses Autoportraits (1810, musées de Bayeux et de Caen).
Il reçoit la légion d’honneur des mains du roi Louis XVIII en 1820.
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