Par Antiquités Philippe Glédel
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Mobilier XVIIIe parisien et régional, dont meubles de port.
Pendule portique Louis XVI à l'antique, en bronze ciselé doré et marbre blanc de Carrare.
Elle est amortie d'une imposante statuette de Minerve guerrière triomphante en bronze patiné (ou Athéna, drapée et cuirassée, coiffée d'un casque à panaches, munie de sa lance et son bouclier orné d'un mascaron à tête de gorgone) flanquée de colonnes cannelées de perles et de torsades surmontées de pots à feu et ornées de boulets de canons où sont fixées des chaines simulant des contre-poids en soutien du mouvement, ces colonnes posées sur des bases quadrangulaires à trophées de guerre. Elle repose sur un socle en terrasse à bornes oblongues bordé d'un rang de perle et soutenu par huit pieds toupies.
Riche ornementation de bronze ciselé tels que, outre l'importante statuette, deux larges et riches cartouches de trophées, un balancier soleil, des rangs de perles, des rubans torsadés, des boulets de canon, des flammèches, un cartouche de feuillage, des ...
... rais-de-cœur, des brettés...
Le cadran en émail blanc porte la signature de Cronier à Paris.
Cronier ou Crosnier Antoine : Fils d'un maître menuisier, Antoine Cronier fut reçu maître horloger le 1 mars 1763 et installa son atelier rue Saint-Honoré.
Il figure parmi les principaux artisans horlogers de la seconde moitié du XVIIIe siècle et faisait appel aux meilleurs artisans pour les caisses et les bronzes de ses pendules : notamment Jean-Pierre Latz, Balthazar Lieutaud, François Goyer, François Vion et Jean-Baptiste Osmond. Dès le XVIIIe siècle, certaines de ses réalisations sont mentionnées chez le maréchal de Choiseul-Stainville, le duc des Deux-Ponts et le marquis de Sainte-Amaranthe. Documentation Piaza.
Cette pendule se présente dans une superbe dorure au mercure d'origine avec une belle alternance des mats et des brunis sur une ciselure de grande qualité et, pour la partie horlogerie, son mouvement à fil en parfait état de marche (entièrement nettoyé et révisé par notre horloger), son cadran en porcelaine indiquant les heures en chiffres romains et les minutes par tranches de quinze en chiffres arabes et enfin ses deux aiguilles à croisillons en bronze doré. A noter la vitre de la lunette arrière d'époque (en verre déroulé XVIIIe). Avec sa clé de remontage du mouvement et de la sonnerie (sonne les quarts et les demies) + la petite clé pour l'avance-retard.
Époque Louis XVI, seconde moitié du XVIIIe siècle.
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