Par Baptiste Jamez Fine Art
Mobilier, objets d'art et tableaux du XVIIIe siècle - Orfèvrerie
Pendule dite "portique" en marbre blanc et noir.
Le cadran émaillé, comprenant chiffres romains pour les heures et chiffres arabes pour les minutes, est cerclé d'une frise finement ciselée et dorée, surmonté d'une urne fleurie sur un socle de marbre blanc et se termine par un important cul de lampe composé de deux pampres au naturel réunis par un ruban, comportant bourgeons, fleurs, feuillages et grappes de raisin, et en son centre une couronne de fleurs surmontée de feuillages.
Ce cadran repose sur deux colonnes de marbre blanc encadrées chacune de deux colonnettes de forme balustre en bronze doré, surmontées de deux urnes de bronze finement ciselé et doré. Elles reposent sur des bases de marbre noir et de marbre blanc, toutes enrichies de frises de perles de bronze doré et reçoivent une chute de trophées comprenant deux lyres et deux carquois au sein de fleurs et fruits feuillagés et rubannés.
La terrasse à gradins de marbre blanc est ornée de frises ...
... en bronze ciselé et doré rythmées de fleurettes et comportant en son centre un bas-relief de putti dans des flots ou des nuées. Elle repose sur quatre petits pieds finement ciselés.
La pendule "portique" ou "en portique" fut inventée à la période Louis XVI, de même qu'une variété inégalée d'autres modèles. Le modèle portique rencontrera un immense succès et connaitra une grande variété de déclinaisons. Il s'agit toujours d'une véritable petite architecture en réduction, comprenant colonnes, consoles, urnes, et répertoire ornemental emprunté à l'architecture. Cette inspiration architecturale est gouvernée par le néoclassicisme et le "goût grec" puisant ses références dans les découvertes des sites archéologiques d’Herculanum et de Pompéi.
Cette pendule est parfaitement représentative de la pendule portique telle qu'on l'appréciait à l'époque Louis XVI. Les colonnes de marbres, les bases, la terrasse à gradin, le répertoire ornemental, empruntent tous à l'architecture. L'emploi du marbre blanc et noir, des urnes et trophées renvoie à l'Antiquité, tandis que le riche emploi du bronze ciselé et doré à l'ormoulu montre et rappelle le caractère précieux de la pièce.
Le nom de l'horloger a été biffé sur le cadran, ne laissant plus que l'indication "à Paris". Il s'agissait d'une pratique des marchands merciers, courante au XVIIIe siècle, permettant de ne pas divulguer le nom du fabriquant du mouvement à leur clientèle, évitant qu'elle ne s'adresse directement à lui.
BIBLIOGRAPHIE :
• KJELLBERG Pierre, Encyclopédie de la pendule française du Moyen-Âge au XXe siècle,, Paris, Les Éditions de l’Amateur, 2005.
• TARDY, Henri-Gustave LENGELLÉ alias, La Pendule française, 1ère partie, des origines au Louis XV, Paris, Tardy, 1974.
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