Par Kollenburg Antiquairs
Specialisé dans le mobilier & les arts décoratifs du XVIIIe siècle
Mouvement
Mouvement à ancre avec "coup perdu". La percussion sur disque frappe les heures entières, après la mélodie et les demi-heures d'un seul coup.
Le cadran émaillé signé montre des chiffres romains pour les heures et des chiffres arabes pour les minutes par tranches de cinq. Signé à l’avant: Ragot à Paris; sur le mouvement: Ragot au Temple, 1768; au dos du cadran : Barbezat.
Boite à musique avec 8 mélodies à changement automatique. Trois leviers sont prévus pour activer et désactiver les mélodies ou leur alternance, ainsi que pour les couper.
Caisse
Sur un socle en bois noirci, soutenu par quatre pieds griffes en bronze doré et décoré d’ornements en bronze doré, se dresse une imposante caisse flanquée de deux putti représentant le jour et la nuit. Le jour, ou la vie renouvelée, porte un flambeau ardent et la nuit, l'éternité, porte une lampe à huile. Dans la partie supérieure: un coq, généralement la représentation de la France et ...
... aussi symbole de vigilance.
Dans le bas, une rangée de colonnettes balustre avec de la soie rouge à l'arrière. Au centre, le décor en bronze est finement ciselé et repercé de motifs floraux stylisés disposés en diagonale à travers lesquels on aperçoit de la soie rouge. Ces parties ajourées aident à augmenter la perception du jeu de la musique.
La caisse est également décorée de divers motifs feuillages et de fleurs stylisés.
Le coq est devenu le symbole de la France à la suite d'un jeu de mots. Le nom latin Gallus signifie Coq ainsi que Gaulois. Depuis 1830, ce symbole a été légalisé comme symbole officiel de la France et doit être placé, entre autres, sur les mâts des drapeaux de la Garde Nationale.
Dans le caisse en bronze, le signature de Robert Osmond (1711-1789) se reconnaît sans aucun doute.Le bronzier Robert Osmond nait à Canisy, près de Saint-Lô ; il fait son apprentissage dans l’atelier de Louis Regnard, maître fondeur en terre et en sable, devenant maître bronzier à Paris en 1746. On le trouve d’abord rue des Canettes, paroisse St Sulpice, et dès 1761, dans la rue de Mâcon. Robert Osmond devient juré de sa corporation, s’assurant ainsi une certaine protection de ses droits de créateur. En 1753 son neveu quitte la Normandie pour le rejoindre, et en 1761, l’atelier déménage dans la rue de Macon. Le neveu, Jean-Baptiste Osmond (1742-après 1790) est reçu maître en 1764 ; après cette date, il travaille avec son oncle ; leur collaboration fut si étroite qu’il est difficile de distinguer entre les contributions de l’un et de l’autre.
Robert Osmond prend sa retraite vers 1775.
Jean-Baptiste, qui continue de diriger l’atelier après le départ de son oncle, connaît bientôt des difficultés ; il fait faillite en 1784. Son oncle Robert meurt en 1789.
Bronziers et ciseleurs prolifiques, les Osmond pratiquaient les styles Louis XV et néoclassiques avec un égal bonheur. Leurs œuvres, appréciées à leur juste valeur par les connaisseurs de l’époque, furent commercialisées par des horlogers et des marchands-merciers. Bien qu’ils aient produit toutes sortes de bronzes d’ameublement, y compris des chenets, des appliques et des encriers, aujourd’hui ils sont surtout connus pour leurs caisses de pendules, comme par exemple celle qui représente le Rapt d’Europe (Musée Getty, Malibu, CA,) dans le style Louis XV, et deux importantes pendules néoclassiques, dont il existe plusieurs modèles, ainsi qu’un vase à tête de lion (Musée Condé de Chantilly et le Cleveland Museum of Art) et un cartel avec rubans ciselés (exemples dans le Stockholm Nationalmuseum et le Musée Nissim de Camondo de Paris). Une pendule remarquable, ornée d’un globe, des amours, et d’une plaque en porcelaine de Sèvres (Louvre, Paris) compte également parmi leurs œuvres importantes.
D’abord voués au style rocaille, au début des années 1760 ils ont adopté le nouveau style néoclassique, dont ils devinrent bientôt les maîtres. Ils fournirent des boîtes aux meilleurs horlogers de l’époque, y compris Montjoye, pour lequel ils créèrent des boîtes de pendules de cartonnier et de pendules colonne ; la colonne étant l’un des motifs de prédilection de l’atelier Osmond.
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