Par Galerie William Diximus
Pendule en bronze ciselé et doré et marbre blanc de Carrare. A l'amortissement, un trophée d'armes à cuirasse et étendards aux armes de France
Le mouvement inscrit dans une borne flanquée de deux putti, repose sur une base à rangs de perles et frisé de rinceaux. Petits pieds pastilles.
Le cadran signé de Laruelle à Paris, indique les heures en chiffres arabes par tranches de Cinq. Les quantièmes sont indiqués en chiffres arabes rouges. Le mouvement signé de Laruelle à Paris. D'après Jean-Joseph de Saint-Germain:
Epoque Louis XVI.
Haut. : 35 - Larg. : 30,5 - Prof. : 11 cm
La composition originale de cette pendule, particulièrement les figures d'enfants recourbés représentés en atlantes, puise plus ou moins librement son inspirationdans certains projets de grands ornemanistes parisiens de l'époque, particulièrement dans un projet d'applique de Jean-Louis Prieur illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band I, Munich, 1986, p. 173, ...
... fig. 3.5.5 ; ainsi que dans une étude préparatoire d'une pendule à cercle tournant de Jean-François Forty qui est reproduit dans Tardy, La pendule française, 2° partie : Du Louis XVI à nos jours, Paris, 1975, p. 285. Le célèbre bronzier parisien Jean-Joseph de Saint-Germain déclina plusieurs modèles de pendules dont les caisses sont flanquées de figures d'enfants similaires, notamment un premier exemplaire paru dans le Tardy, op. cit., p. 261, et un second, le mouvement de Joseph Bertrand, qui appartient aux collections du Metropolitan Museum of Art de New York (voir J-D. Augarde, « Jean-Joseph de Saint-Germain bronzier (1719-1791), inédits sur sa vie et son œuvre », in L'Estampille/L'Objet d'Art, n° 308, décembre 1996, p. 80, fig. 25). Enfin, relevons que l'autre particularité de la pendule que nous proposons réside dans son décor sommital composé d'un trophée militaire formé
notamment d'une cuirasse antique, d'un casque, d'un carquois à empennages de flèches et de drapeaux fleurdelisés, décor martial qui suggèrent qu'elle fut commandée par l'un des membres de la famille royale, peut-être par le comte d'Artois, frère de Louis XVI. « De La Ruelle à Paris » :
Au XVIII siècle, deux horlogers nommés De La Ruelle sont en activité à Paris au moment de la création de cette pendule. Le premier. André De La Ruelle (né en 1740), est en apprentissage en 1754, fait enregistrer ses lettres de maîtrise le 13 octobre 1762 et installe son atelier rue Saint-Martin de 1772 à 1789 /voir P. Verlet, Les bronzes dorés français du XVII siècle, Paris, 1999, p. 435), Le second, Nicolas De Là Ruelle, semble débuter sa carrière à la fin du règne de Louis XV et installe son atelier successivement Enclos des Quinze-Vingt, rue Croix des Petits-Champs et rue Richelieu à la Révolution. L'œuvre de chacun de ces deux artisans est difficile à identifier, mais l'un d'entre eux semble avoir collaborer avec le bronzier Jean-Joseph de Saint-Germain, car une pendule signée Delaruelle et Saint-Germain est répertoriée dans une collection particulière; enfin, soulignons qu'une horloge également signée De La Ruelle se trouvait au XVIIleme siècle dans les collections de Charles de Lorraine comte de Bar, grand amateur d'horlogerie rare.
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