Par Galerie Pellat de Villedon
Mobilier, objets d'art et tableaux
Pendule au lion en bronze doré et en bronze patiné. Le lion en bronze patiné porte sur son dos une étoffe qui soutient le mouvement de la pendule inscrit dans un boîtier en bronze doré agrémenté d’un rang de perles, d’une guirlande de lauriers, d’un ruban noué et qui est surmonté par une urne. Le lion repose sur un socle à motifs néoclassiques : une large guirlande de lauriers, des cannelures, une frise d’entrelacs.
Mouvement signé « Beffara à Paris »
D’après un dessin de François Vion
Epoque Louis XVI
Restaurations d’usage
H. 30 x L. 17,5 x P. 10 cm
La pendule que nous étudions aujourd’hui possède une histoire précise, documentée, ce qui est rare dans le mondes des objets d’art. Comprendre et connaître les acteurs qui ont participé à son élaboration, l’intérêt qu’elle a suscité et observer aujourd’hui qu’elle fascine toujours autant ses contemplateurs, est d’autant plus appréciable et ajoute un vraie valeur ajoutée à ...
... l’oeuvre.
Ainsi, la pendule a été conçu selon un dessin de François Vion. Il s’agit du numéro 22 conservé dans le « Recueil de dessins - Modèles de pendules - années 1755-1780 » dans la bibliothèque de l’INHA (collections Jacques Doucet). La pendule est extrêmement fidèle au dessin que ce soit au niveau de son piétement ou les détails de composition du lion (en comparaison à d’autres pendules très proches qui diffèrent légèrement).
Il s’agit d’un véritable « modèle » comme en témoigne d’autres exemples quasi identiques à notre pendule. En effet, le Mobilier National conserve une pendule au lion à la provenance intéressante. Elle proviendrait de la collection du Prince de Condé au Palais Bourbon (aujourd’hui semble-t-il présentée au Ministère des Finances). Cette dernière a été largement reproduite dans des livres de références comme « Les bronzes du Mobilier National - Pendules et cartels » d’Ernest Dumonthier, « Vergoldete Bronzen » par Hans Ottomeyer et Peter Proschel, et dans le catalogue de l’exposition « Les fastes du pouvoir » par Jean-Jacques Gautier (également exposé à l’occasion de l’exposition).
Une autre très proche est conservée au Palais Pavlosk à Saint-Petersbourg, une autre vendue chez Sotheby’s sous le lot numéro 67 le 27 novembre 2018. Certains détails changent comme la matière du lion (bronze doré ou bronze patiné), le tour du cadran en marcassite, etc.
François Vion est un bronzier au travail de grande qualité, maître en 1764. Il semble être spécialisé dans les boîtes d’horloges. Nous pouvons citer en oeuvre célèbre la pendule aux trois Grâces élaborée pour la comtesse du Barry pour le château de Fontainebleau auquel il a participé. Jean-Dominique Augarde le cite parmi les « artistes les plus brillants » dans son livre « Les ouvriers du temps ».
Notre pendule au lion s’inscrit dans un goût plus large pour les pendules à décors d’animaux. La ménagerie compte parmi ses figure favorites : le rhinocéros, l’éléphant, le cheval, le sanglier, le dragon, le dromadaire, et bien sûr le lion. Si l’animal est l’authentique sujet de la pendule, il est mis en avant au premier plan et en vient presque à nier la présence de la partie horlogerie. En vraie sculpture, Osmond, Saint-Germain, Caffieri, Violet et Vion l’ont mis en scène. Developpé sous Louis XV, le lion sous le règne de Louis XVI est présenté plus « détendu » autour de noeuds, de rubans et de guirlandes de fleurs.
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