Par Jacques Nève
Le cadran, de forme circulaire, constitué de deux verres transparents de même dimension, indique les heures en chiffres romains et les minutes signalées de cinq en cinq, par deux aiguilles en acier doré en forme de flèche. Sur le verso du premier sont peintes les heures et la signature ; le second, mobile, entraîne directement et indirectement les aiguilles et porte la minuterie centrale miniaturisée cachée par le centre des aiguilles. Un cerclage de laiton doré dissimulant le système d’entraînement des aiguilles enserre le cadran soutenu par une monture en bronze ciselé et doré, qui elle-même repose sur une colonne de cristal terminée par trois chimères en bronze patiné, fixées sur une mince terrasse en bois laqué imitant l’ébène, ornée pour finir, de grotesques et volutes en bronze doré. De même que le cadran est multiple, la colonne de cristal en dissimule une autre sertie à chacune de ses extrémités dans une roue dentée. La vis sans fin qui ...
... entraîne le disque de verre est dissimulée dans le petit support en bronze soutenant le cadran. Cette vis sans fin reçoit également son mouvement par l’intermédiaire d’une transmission par engrenage angulaire, qui elle-même le reçoit du mécanisme de la pendule par l’intermédiaire d’une colonne de cristal, constituée par les deux tubes coaxiaux. Le tube intérieur qui est invisible, dû à la transparence du cristal, possède une roue dentée à chacune de ses extrémités. L’engrenage angulaire reçoit son mouvement par la roue dentée supérieure de la colonne qui tournant sur elle-même, reçoit le sien du mécanisme d’horlogerie par l’intermédiaire de la roue dentée inférieure de cette même colonne, dissimulée dans l’embase en bronze doré.
La base de la pendule ne pouvant contenir le mouvement d’horlogerie, celui-ci est inclus dans le socle rond laqué noir à filets dorés recouvert d’un couvercle de velours cramoisi. Il possède deux trains d’engrenage indépendants (un train horaire et un de sonnerie) disposés en ligne et inclus entre deux platines. Porte-échappement de type à ancre en ligne droite. La sonnerie se fait au passage à l’heure et à la demi-heure à partir d’un gong relié à une roue de compte. La platine côté remontage est frappée de la signature E. Robert-Houdin ainsi que du numéro 3857. Très longue clef en laiton permettant les remontages et la mise à l’heure par la base.
LA PENDULE MYSTÉRIEUSE
Ce modèle de pendule dîte « à trois mystères », est l’expression parfaite du talent d’illusionniste de Robert-Houdin. Premier mystère : sur le cadran en verre, les deux aiguilles semblent tourner comme par magie, sans aucune liaison mécanique visible à l’œil. Second mystère : la cadrature est supportée par une colonne de cristal sans aucune transmission apparente. Troisième mystère : le mouvement d’horlogerie dissimulé dans le socle de la pendule n’a aucun lien mécanique avec l’ensemble, la raison étant que la commande entre le tube mobile et le moteur est dissimulée dans l’une des trois chimères. Ce cadran juché au sommet d’une colonne de cristal parfaitement transparente et vide de tout rouage, devint dès sa création, un véritable objet de fascination pour tous les amateurs de mystères en quête de nouveauté. Ce modèle, identifiable par l’apparition pour la première fois d’une seconde aiguille pour les minutes, serait le quatrième de la série des six modèles répertoriés de la pendule mystérieuse.
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