Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Huile sur toile signée en bas à gauche
Dimensions : H. 46 cm x L. 55 cm (avec cadre : H. 64,5 cm x L. 74 cm)
Cette œuvre est décrite et reproduite dans le catalogue Raisonné
sur Paul Désiré Trouillebert, par Claude Marumo, N° 0794, p.437
Paul-Désiré Trouillebert est né en 1829 à Paris. En France, il est l’un des meilleurs paysagistes de plein air du XIXème siècle, et sans doute l’artiste le plus proche de Corot avec qui il noua de fortes relations. La touche de Trouillebert, enlevée et légère, lui permet de jouer avec les transparences ; sa palette essentiellement composée de bleus, verts et bruns, a une tonalité toute particulière grâce à la préparation ocre que Trouillebert posait sur ses toiles et panneaux avant de peindre, et qui constitue comme sa seconde signature. A l’instar de Corot, il déclarait « Je ne travaille que d’après nature, je n’admets pas l’étude recopiée dans l’atelier ».
Trouillebert est rattaché à l’école ...
... de Barbizon, son style est bien marqué, facilement reconnaissable par un expert. Formé par le portraitiste académique Ernest Hébert, c’est d’abord pour ses portraits et ses nus que Trouillebert est accepté au Salon des Artistes Français dès 1865, où il exposera jusqu’en 1884. Il voyagea dans toute la France, mais ce sont indiscutablement ses sujets des bords de Loire et de la Seine qui sont les plus recherchés. C’est en effet dans l’exécution des eaux mouvantes, des ciels animés et des bouleaux agités par le vent que l’artiste excelle.
Dans ce tableau reproduit dans l’ouvrage de référence, on trouve tous les critères essentiels qui déterminent les œuvres les plus appréciées de Trouillebert. Sans être un immense tableau, cette œuvre est de belle dimension avec un format parfaitement adapté à la composition. Le sujet est celui pour lequel cet artiste est si apprécié : Un bord de Loire avec une belle présence de l’eau et d’un ciel bleu et animé de nuages mouvants ; les arbres suivent la pente de la berge pour former une diagonale et une belle profondeur de champ. Enfin, cette merveilleuse scène rurale est subtilement animée par une femme qui remonte un sceau rempli d’eau depuis les bords de la rivière où deux barques parfaitement dessinées sont attachées. Et comme toujours dans les œuvres réussies de Trouillebert, on retrouve les transparences des feuillages aux variétés infinies de vert, et le cours d’eau aux tonalités bleu/gris qui se confond avec la berge opposée où on aperçoit une bâtisse au milieu des arbres. Dans ce Trouillebert , la proximité d’avec Corot est évidente : la touche est légère, alerte, le rendu est vaporeux. Il s’agit d’une œuvre magnifique.
Musées dans lesquels se trouvent des œuvres de Paul Désiré Trouillebert :
Paris, Musée d’Orsay et Petit Palais / New York, The Metropolitan Museum of Art / Baltimore, Walters Art Museum / Cleveland, Museum of Art / Saint-Pétersbourg, Musée de l’Hermitage / Valparaiso, Fine Arts Museum …