Par Galerie Lamy Chabolle
DEMANDE D'INFORMATIONS
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Paravent panoramique.
Papier peint.
Chine.
Seconde moitié du XIXe siècle.
Ce paravent à quatre feuilles est orné de rouleaux suspendus de papier peint représentant une vue de bassins et jardins depuis l'intérieur d'un palais, les côtés et la partie haute à décor de peinture de paysage ornés de poèmes calligraphiés.
Les rouleaux suspendus ont été utilisés dès la dynastie des Han pour exposer la peinture et la calligraphie chinoise. Destinés à être exposés pendant de courtes périodes de temps, leur structure permet de les rouler et de les entreposer sans les abîmer. En effet, ils sont composés d’une fine baguette de bois à laquelle est attachée une cordelette qui permet leur exposition.
Ce paravent se compose de plusieurs rouleaux suspendus peints, ce type de montage est nommé paravent panoramique et permettait de couvrir de grandes surfaces de mur. De plus, la peinture a été réalisée sur une unique grande feuille qui a été découpés et ...
... montée, de manière à assurer la continuité de l’image. On nomme ce procédé Tongjingping.
La peinture de ce panoramique respecte les règles de construction des rouleaux suspendus qui est la même depuis l’Antiquité. Les rouleaux peuvent être divisés en plusieurs espaces : la peinture, nommée huaxin, et, au-dessus, un espace appelé shitang, réservé aux inscriptions.
Ces dernières n’étaient pas souvent réalisées par l’artiste et étaient composées de quelques vers, poèmes complets ou d’autres inscriptions.
Notre paravent est lui orné de deux poèmes :
Aube de Printemps :
Au printemps le sommeil ne cesse dès l'aurore
Partout se font ouïr les gazouillis d'oiseaux.
La nuit s'achève enfin dans le souffle des eaux,
Qui sait combien de fleurs seront tombées encore ?
Par Meng Haoran (689 ou 691 – 740), écrivain chinois de la Dynastie Tang.
La Montée au Pavillon des Cigognes :
Le soleil éclatant se couche derrière la montagne,
Le Fleuve Jaune se perd au sein de la mer.
Si tu veux voir mille lis plus loin,
Il te faut monter un étage de plus.
Par Wang Zhihuan (688-742), poète chinois de la dynastie Tang.