Par Tobogan Antiques
Charmante paire de rafraîchissoirs à verre en porcelaine bleu céleste et bronze doré, ornée, sur une face, dans des médaillons, de deux scènes d’enfants, L’Eté et L’Hiver, et au revers, de scènes de jeux d’enfants inspirées de François Boucher. L’ensemble repose sur un socle en bronze doré à angles concaves, orné d’une frise de rosettes et entrelacs.
Cette paire de rafraîchissoirs est à rapprocher de la production de la Manufacture de Sèvres.
NB. Faisant partie d’un service de table, le rafraîchissoir permet au convive de refroidir son verre afin de conserver la fraîcheur des boissons.
Biographie :
Biographie
La Manufacture de Sèvres, centre de production de porcelaine à pâte tendre, est créée vers 1738 à Vincennes par des banquiers et financiers dans l’espoir de découvrir le secret de la porcelaine à pâte dure, déjà connu à Meissen. En 1753 Louis XV, roi de France, devient le principal actionnaire de la manufacture, qu’il ...
... transfert à Sèvres, alors plus proche de Versailles et du château de Bellevue, propriété de la Marquise de Pompadour. La Marquise, très intéressée par les recherches de Sèvres, encourage et soutient la production. En 1759, le Roi devient le seul actionnaire de la Manufacture devenue propriété de la Couronne. A partir de cette date, les oeuvres sorties des ateliers de Sèvres sont signées du chiffre royal, deux « L » entrelacés, ainsi que d’une lettre indiquant l’année de fabrication. De 1756 à 1779, la manufacture connaît ses années fastes. Louis XV, afin d’aider Sèvres, fait de somptueuses commandes qu’il offre en présents diplomatiques. Les plus grands artistes de l’époque, comme le peintre Boucher, ou le sculpteur Falconet, travaillent pour Sèvres. Les recherches afin de trouver la technique de fabrication de la porcelaine à pâte dure se poursuivent et aboutissent après 1769. A partir de cette date, la Manufacture produit avec succès la porcelaine à pâte tendre et la porcelaine à pâte dure, et diversifie sa gamme colorée avec le bleu lapis (1752), le bleu céleste (1753), le vert (1756), le rose (1757) et le bleu royal (1763). Les plus belles pièces sont ornées de scènes inspirées des gravures d’après les plus grands peintres, et décorées de guirlandes, bouquets de fleurs, trophées, dorures… Cette production de luxe se perpétue au XIXe siècle, avec de nouveaux artistes, mais en réutilisant également un certain nombre de modèles.