Par Antiquités Rigot et Fils
Mobilier de qualité patrimoniale d'époque XVIIIe début XIXe siècle
- Un foisonnant décor symétrique Louis-quatorzien non sans rappeler les arabesques « à la Bérain » -
La façade fortement galbée présente un bandeau centré d’un cartouche comprenant une belle coquille, avec de part et d’autre, l’harmonieuse composition d’une fleurette accrochée à une vrille ou queue de cochon, d’un court méplat, avant de poursuivre par une volute feuillagée, puis par une contre volute. La coquille, les fleurettes, ainsi que les feuillages sont en tôle repoussée dorée
Les côtés légèrement galbés prolongent ce décor recherché.
Le pied central offre le somptueux décor d’une rosace, fleurettes, feuillages et ligne de grains inscrits dans une volute et contre volute à la nervosité très prononcée et terminée par une large feuille d’acanthe et un enroulement. La rosace, les fleurettes et la feuille d’acanthe sont également en tôle repoussée dorée.
Les montants postérieurs, à large volutes et contre volutes ...
... ponctuées d’un feuillage doré, se terminent par un enroulement.
Ils sont réunis avec le pied central par un petit socle et contre socle en marbre brèche d’Alep.
Elles sont coiffées d’un marbre brèche d’Alep ceint d’une mouluration sur les trois côtés. Un marbre broché – Un marbre associé
Remarquable travail provençal AVIGNON ou COMTAT VENAISSIN - Epoque premier tiers du XVIII° s.
Dans l’architecture de nos consoles, nous retrouvons le graphisme parisien des lignes-forces symétriques des arabesques propres à l’ornementation cher à Jean BERAIN (sans les décors de grotesques), ce portefeuille ornemental représente la signature d’une éloquence classique Louis-quatorzienne – quoique cet esprit était dans l’air du temps. En Provence, les décors de ses créations font place aux feuillages très naturalistes qui animent les réalisations abouties, témoignages du savoir-faire des maîtres ferronniers d’arts.
Le fer forgé (battu) est présent dans toute la Provence bien avant le XVII° siècle où il magnifie l'architecture des grandes constructions. De génération en génération, les maîtres ferronniers spécialisés transmettent leur savoir-faire jusqu'à la fin du XVIII° siècle.
Parmi ces maîtres-ferronniers, il faut citer l'avignonnais Alexis BENOIT dont le Musée CALVET conserve un bel exemple de son art : une console à mascarons en fer forgé en tôle repoussée et dorée. Il faut citer également Guillaume POUSSIN, DUVAL, Charles GIRAUD. Toujours en Avignon, s'illustrent parmi leurs confrères Esprit EYRIES, ou encore COLSON qui exécuta un baldaquin en fer forgé pour l'église Saint Laurent.
Nos consoles sont un exemple de la parfaite maîtrise de la ferronnerie d'art ornant les vestibules des plus beaux hôtels particuliers, des châteaux, de la noblesse et du clergé.
"Il suffit de pénétrer dans quelque église, ou de parcourir les rues d'une cité provençale (Carpentras, Avignon, Aix, Toulon...) pour se convaincre de la vogue de la ferronnerie au XVII° et XVIII° siècle et du savoir-faire des artisans locaux".*
* Marie José BAUMELLE, Gérard et Vincent GUERRE, Paula JACQUENOUD, Les Arts Décoratifs en Provence du XVI° au XIX° siècle, Edisud, La Calde, Aix en Provence, 2ème ed. 1997.
Par la puissance de leur architecture Louis-quatrorzienne, ces consoles provençales d’entre-deux sont très rares.
En paire, elles décuplent d’intérêt.
L’émotion du premier regard est liée à l’esthétique incontestable de ces consoles qui expriment la force et l’affirmation de l’art provençal du début de ce XVIII° siècle.
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