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Okimono représentant deux tortues par Nogami Tatsuoki, dit Ryuki
Okimono représentant deux tortues par Nogami Tatsuoki, dit Ryuki - Arts d Okimono représentant deux tortues par Nogami Tatsuoki, dit Ryuki - Galerie Lamy Chabolle
Réf : 113844
4 000 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Nogami Tatsuoki (Ryuki)
Provenance :
Japon
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
L. 12.5 cm X l. 10 cm
Arts d
Galerie Lamy Chabolle
Galerie Lamy Chabolle

Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle


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Okimono représentant deux tortues par Nogami Tatsuoki, dit Ryuki

Deux tortues en bronze par Nogami Tatsuoki, dit Ryuki.
Bronze.
Japon.
Ère Meiji.
l. 12,5 cm ; L. 10 cm.

Statuette okimono (??) représentant deux tortues, l’une âgée et l’autre jeune, signée par Nogami Tatsuoki, aussi connu sous le nom de Ryuki ou encore Nogami Ryuki, sculpteur japonais actif à Tokyo à la fin de l’ère Meiji (??).

Selon l’historien de l’art japonais Jir? Harada, Nogami Tatsuoki était « célèbre dans l’imitation des tortues ». La tortue (kame ?) est, avec la grue, un symbole de longévité, l’une et l’autre étant capables, selon d’anciennes croyances japonaises et chinoises, de vivre le temps d’un millénaire. Offrir à un proche une tortue okimono, c’est donc lui attirer les faveurs d’une longue vie.

La sculpture et la ciselure de cette statuette est remarquable de finesse et de précision, conformément à l’esprit gouvernant la production des bronzes okimono sous l’ère Meiji, souvent produits à des fins ...

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... d’exportation, pour impressionner les connaisseurs européens.

L’accession au trône, en 1868, du prince Mutsuhito, plus connu sous son nom d’empereur Meiji Tenn? (????), marque la fin du gouvernement shogunal, c’est-à-dire seigneurial, durant lequel le gouvernement des choses courantes était relégué par l’empereur aux shoguns de la dynastie des Tokugawa (1603-1868). Le gouvernement shogunal, aboli, est alors remplacé par un gouvernement pour ainsi dire absolutiste, où l’empereur gouverne par lui-même.

L’ère Meiji, à son commencement, est une ère d’ouverture vers l’Occident (bummei-kaika ????), pendant laquelle le « style occidental » (yofu ??) était en vogue dans les grandes villes et surtout à Tokyo, tant au point de vue des arts plastiques, en particulier l’architecture, que des coutumes alimentaires et vestimentaires, depuis les classes intellectuelles jusqu’aux gens du peuple.

L’occidentalisation de la société japonaise dans les premières années de l’ère Meiji modifie considérablement l’enseignement et la pratique des arts plastiques au Japon. À la K?bu bijutsu-gakk? (??????), l’école des Beaux-Arts, fondée en 1876 à Tokyo, c’est un sculpteur italien, Vincenzo Ragusa, qui enseigne la sculpture, aux côtés d’Antonio Fontanesi pour la peinture et Vincenzo Cappelleti pour l’architecture.

Les productions en bronze de cette période mêlent ainsi un réalisme qui n’était pas encore tout à fait tombé en disgrâce en Occident, et les types de sculpture traditionnels japonais, notamment celui de l’okimono. Statuette en parfait état, sauf un léger dégât sur la queue d’une tortue.

Sources

Jir? Harada, « Japanese Art and Artists of To-Day. — V. Metal Work », dans The Studio. An Illustrated Magazine of Fine & Applied Art, vol. 52, n° 215, 1911)

Iwao Seiichi, Iyanaga Teizo, et al., Dictionnaire historique du Japon, Tokyo, 1987.

Felice Fischer, The Art of Japanese Craft. 1875 to the Present, Philadelphie, 2008.

Gérard Siary, Histoire du Japon. Des origines à nos jours, Paris, 2020.

Galerie Lamy Chabolle

Arts d'Asie