Par Le Chef d'oeuvre inconnu
Peinture fin XIXe début XXe siècle
Une huile sur toile mesurant 73X54 cm représentant une nature morte aux pommes et au pichet signée en bas à droite et datée 1912 par Joseph Lacasse (1894-1975). Ce tableau est une étude pour une œuvre de Joseph Lacasse, déjà connue de la famille de l’artiste et enregistrée dans les archives des œuvres de Joseph Lacasse sous le numéro 475. Toujours restée au sein de la famille, cette toile (n°475) n'a jamais été montrée et n'a jamais fait l'objet d'une parution dans un catalogue. Depuis toutes ces années, cette œuvre est dans la famille de l’artiste et n’en est jamais sortie. Seul l’artiste pouvait donc avoir la connaissance de cette œuvre à l’époque de la réalisation de votre tableau, d’après la famille. Notre tableau reprend la même composition et les mêmes coloris que l'œuvre finale possédée par la famille. Les teintes de l'œuvre sont cependant légèrement moins intenses et dans un format plus réduit, puisque la peinture finale mesure 80 x ...
... 115 cm.
La famille a donc certifié de l’authenticité de notre tableau. Il est dorénavant enregistré dans les archives de l’œuvre de Joseph Lacasse.
Joseph Lacasse, né à Tournai en Belgique le 5 août 1894 et mort à Paris le 26 octobre 1975, est un artiste peintre et sculpteur belge naturalisé français.
Joseph Lacasse naît dans une famille ouvrière très pauvre. Ses parents comme ses deux sœurs connaîtront le sort difficile des travailleurs manuels issus du prolétariat ouvrier : la précarité y est de règle. Il se déclare « fils d’ouvrier militant socialiste, ouvrier carrier et militant (lui)-même ». Son ami, l’écrivain Georges Delizée, précisera plus tard que s'il fréquente l’école primaire jusqu’à l’âge de onze ans, il n’ alla guère à l’école car « il allait errer au gré de la fortune. Il courait les rues, sautait les ruisseaux. Il se battait aussi ».
Sur les conseils de ses maîtres, son père le retire de l’école après sa première communion (il est encore presque analphabète à 11 ans) et le met en apprentissage chez un entrepreneur de peinture. Cependant son don inné pour la peinture décorative et le dessin, la couleur et l’art pictural conduiront son père à l’inscrire à l’âge de douze ans l'Académie des beaux-arts de la ville de Tournai (fin 1906). Il figure sur ses registres jusqu’en 1921, tout en exerçant dans la limite du temps disponible une activité professionnelle lui permettant de subvenir à ses besoins matériels et à ceux de sa famille. Il travaillera également chez un décorateur tournaisien réputé Charles Hourdequin qui le formera à diverses techniques picturales.
Joseph Lacasse effectue ensuite plusieurs voyages en Italie, Espagne, Bretagne et Paris où il s’installe définitivement en 1925, rue Mazarine dans le 6e arrondissement. Il y retrouvera quelques mois deux anciens condisciples tournaisiens Jean Leroy et Marcel Degand. Il travaille un moment pour Maurice Denis et rencontre de nombreuses personnalités du milieu culturel chrétien. Il est en contact avec d’autres artistes dont Robert Delaunay pour lequel il éprouve une vive admiration.
Il se marie en juillet 1927. Il achète pour ses parents une petite maison à Tournai avec le produit de son travail et de ses expositions (dont deux expositions dans le Nord de la France début 1928, à Roubaix (Galerie Dujardin) et à Mons-en-Barœul, qui connaissent un réel succès). Il la restaure et y peint des fresques murales encore visibles.
Il revient, courant 1928, à Paris, avec son épouse, 11, impasse Ronsin à Montparnasse où il rencontre de nombreux artistes peintres et sculpteurs dont son voisin et ami Constantin Brancusi. Au cours de cette période, il se lie d’amitié avec deux écrivains qui partagent la même sensibilité : Robert Garric des Équipes sociales et surtout Henry Poulaille écrivain « prolétarien ».
Il connaît un réel succès comme peintre de thèmes religieux à caractère social. Un industriel roubaisien M. Welcomme le finance pour couvrir de fresques la chapelle Saint-Dominique de Juvisy-sur-Orge. Elle sera inaugurée en 1931. Sa petite fille qui vient de naître y est baptisée. Mais la représentation des thèmes choisis déplaisent à certains paroissiens et aux autorités ecclésiastiques4. En décembre, l’évêque de Versailles Mgr Roland-Gosselin les fait lessiver. Le peintre et son mécène intentent un procès au civil qu’ils perdront en appel en 1934. Lacasse perd commandes et soutiens. Ulcéré, ruiné, Il renonce à ce type de peinture et se tourne résolument vers le non figuratif. Il doit surtout exercer à nouveau d’autres métiers (dont celui de fort des Halles) pour nourrir sa famille.
Pendant cette même période, il crée dans son atelier de l’impasse Ronsin la galerie L' Équipe, sorte de maison de la culture avant l’heure (conférences, expositions, théâtre) en dehors des circuits officiels. Sous l’impulsion de Poulaille, L’Équipe déménage en 1937 au 79, boulevard du Montparnasse. Une revue sera même créée en 1939, mais seuls trois numéros seront publiés, car de nouveau la guerre va « tout chambouler ».
Lacasse est naturalisé français en 1947.
Encouragé par son épouse et ses amis, poussé par son caractère volontaire et dynamique, il reprend le dessus. Il peint de plus belle et ne s’arrêtera plus. Il se fait connaître (et reconnaître) comme peintre abstrait original et de qualité. À partir de 1951, les expositions vont se succéder : Paris, puis Sao Paulo, la République fédérale d'Allemagne, les États-Unis, etc.
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