Par Segoura Fine Art
Tableaux, Mobilier et Objets dart des 17e, 18e et début 19e siècle
Expositions :
Paris, avril-octobre 1908, à l’Union central des arts décoratifs, Exposition Théâtrale, n° 545 sous le titre : Sarah-Bernhardt, esquisse du panneau des Bouffons, pour le foyer du théâtre Sarah-Bernhardt. Par Louise Abbéma, coll. de Mme L. Abbéma. Paris, 3-15 mai 1909, à la Galerie Georges Petit, 8 rue de Sèze : Catalogue n° 17 sous le titre : Jacasse (Esquisse du panneau pour le foyer du théâtre Sarah Bernhardt. – A M. Victor Ullmann.
Littérature en rapport :
Union central des arts décoratifs, Exposition Théâtrale, cat. ex., Palais du Louvre, avril-octobre 1908, Paris, Emile Lévy, 1908, p. 61.
Catalogue de l’exposition, Invitation à l'exposition des oeuvres nouvelles de Mlle Louise Abbema qui aura lieu du 3 au 15 mai 1909, Galerie Georges Petit, 8, rue de Sèze, Paris, 1909, np.3. La redécouverte d’une esquisse peinte pour le décor du foyer public du théâtre Sarah-Bernhardt, place du châtelet, à Paris, est tout à fait ...
... exceptionnelle. Les multiples réaménagements du théâtre, depuis sa construction, ont fait disparaître l’ensemble décoratif souhaité par Sarah-Bernhardt et signé des peintres Alfons Mucha, Georges Clairin, Louis Besnard et Louise Abbéma.
Notre modello revêt la valeur d’un témoignage unique sur l’histoire du théâtre de la Ville.
Le grand portrait de Sarah Bernhardt dans le rôle de Jacasse par Louise Abbéma s’intégrait particulièrement à l’édifice où la pièce Les Bouffons de Miguel Zamacoïs avait été créée pour la première fois en janvier 1907. Il s’inscrit également dans une généalogie de représentations artistiques mettant en scène Sarah Berhnardt dans les rôles qui l’ont rendu célèbres.
Louise Abbéma a su rendre avec sensibilité le triple portrait de l’actrice, de la directrice de théâtre, et de la compagne chérie qu’elle a accompagnée toute sa vie.
Louise Abbéma (1853-1927)
Modello du Portrait de Sarah Bernhardt dans le rôle de Jacasse,
vers 1907, huile sur toile, 76 x 55,5 cmOlivia Droin, Louise Abbéma (1853-1927), peintre décorateur, DEA, soutenu à l’Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Daniel Rabreau, octobre 1993, vol. 2 (catalogue des oeuvres datées, p. 73.
OEuvre en rapport : Jacasse, panneau décoratif, huile sur toile, autrefois au foyer du Théâtre Sarah-Bernhardt, exposé en 1907 au Salon de la Société des artistes décorateurs au Pavillon de Marsan, Musée de l’Union centrale des arts décoratifs, du 30 octobre au 10 décembre 1907. La redécouverte d’une esquisse peinte pour le décor du foyer public du théâtre Sarah-Bernhardt, place du châtelet, à Paris, est tout à fait exceptionnelle. Les multiples réaménagements du théâtre, depuis sa construction, ont fait disparaître l’ensemble décoratif souhaité par Sarah-Bernhardt et signé des peintres Alfons Mucha, Georges Clairin, Louis Besnard et Louise Abbéma.
Notre modello revêt la valeur d’un témoignage unique sur l’histoire du théâtre de la Ville.
Le grand portrait de Sarah Bernhardt dans le rôle de Jacasse par Louise Abbéma s’intégrait particulièrement à l’édifice où la pièce Les Bouffons de Miguel Zamacoïs avait été créée pour la première fois en janvier 1907. Il s’inscrit également dans une généalogie de représentations artistiques mettant en scène Sarah Berhnardt dans les rôles qui l’ont rendu célèbres.
Louise Abbéma a su rendre avec sensibilité le triple portrait de l’actrice, de la directrice de théâtre, et de la compagne chérie qu’elle a accompagnée toute sa vie.
Louise Abbéma (1853-1927)
Modello du Portrait de Sarah Bernhardt dans le rôle de Jacasse,
vers 1907.©BNF, Département des Arts du Spectacle
Sarah Bernhardt signe avec la ville de Paris, un bail pour exploiter le Théâtre des Nations,place du Châtelet, à partir du 1er janvier 18991. La salle de spectacle, construite en 1862 par Gabriel
Davioud, a fait l’objet de gros travaux de reconstruction depuis son incendie pendant la Commune
de Paris en 1871. Le nouveau bail stipule expressément que « les travaux de peinture décorative et
d’ameublement intérieur du théâtre » sont à la charge du repreneur2. Les travaux dureront six mois.
C’est l’occasion unique pour Sarah Bernhard de faire preuve d’originalité dans la décoration de ce
lieu.
Sarah Bernhardt choisit d’adapter à son goût et à son image la salle de spectacle, délaissant
la couleur rouge d’usage. La presse se fait l’écho de cette ambiance à la fois joyeuse et chatoyante :
Toute claire, avec ses sièges blancs et roses et son tapis capucine, la salle est charmant et l’on s’y trouve à l’aise. Le rideaux de peluche s’ouvrant au milieu, la rampe agréablement décorée
de masques et le plafond bleu, très simple, sont d’un goût excellent, et il n’y a qu’à louer la directrice illustre de prendre tant de soin du spectateur, pour qui un milieu si bien approprié
est attrait de plus.3
1 Le bail est renouvelé à compter du 1er janvier 1914 pour une durée de 9 ans. Cf. Archives de la Ville de Paris.
2 Rapport du conseil municipal de Paris 1898, « Projet de bail entre la Ville de Paris et Mme Sarah-Bernhardt pour le
Théâtre des Nations », p. 12. © BNF
3 J. L., « Les décorations du théâtre Sarah Bernhard », La Chronique des arts et de la curiosité, supplément à la Gazette
des Beaux-Arts, 20 janvier 1899, p. 25.
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La belle frise de quatorze mètres sur le devant de la scène, alternant masques de comédie et bouquets de fleurs a été peinte par Georges Clairin et M. Jambon. La directrice a souhaité qu’il y ait dans chacune des loges « un grand divan tendu de soie bouton d’or 4». Les lampes électriques sont recouvertes d’un globe de verre jaune pâle. Le fumoir est décoré « d’une frise avec masques,
guirlandes de fleurs et banderoles rappelant les principales créations de Sarah Bernhard, pendant que court à la base une bande représentant des thyrses5».
Au même titre que la salle de spectacle, la décoration du foyer du public retient également l’attention des journalistes. Sarah Bernhardt a confié à ses plus proches collaborateurs et amis la
conception de dix panneaux peints, dont huit la mettent en scène dans ses rôles les plus connus. Le journaliste Alfred Delila donne à ses lecteurs du Figaro une description détaillée de ce qu’il appelle « le petit Louvre de Mme Sarah Bernhardt » : Passons au foyer du public, où nous nous trouvons dans un véritable musée, -le petit Louvre de Mme Sarah Bernhardt : huit panneaux retiennent le regard et provoquent l’admiration. Sept sont complètement peints, (…). En attendant, voici la théorie des grands rôles de Mme Sarah Bernhardt rendus avec un soin exquis : La Samaritaine, sa cruche sur l’épaule ; Gismonda, la palme à la main, entourée de lauriers-roses, par Mlle Louise Abbéma -Théodora, couronne en tête, le spectre à la main, le voile d’or sur le visage ; la Tragédie antique, tunique sombre, une main levant son masque, par Georges Clairin ; - la Dame aux camélias et Hamlet, par M.Louis Besnard enfin la Princesse lointaine, par Mucha, qui exécutera également l’Aiglon quand il sera temps.Notre esquisse peinte en 1907 représente Sarah Bernhardt.
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