Miroir néoclassique d’époque Louis XVI vers 1781

... unifie les deux parties donnant à l’ensemble un visuel homogène. La glace est constituée d’une plaque de verre plane doublée d’étain et de plomb plongés dans un bain de mercure afin de les y dissoudre. L’étain associé au plomb donnant alors ce côté chaud et lumineux au miroir dit « au mercure ». Il est à noter la délicatesse, la finesse et la nervosité d’exécution de ce miroir qui n’ont d’égale que le réalisme et la profondeur exempt de cette platitude si commune à ce type de miroir. Par ailleurs ce miroir empli de symbolisme martial, associé au pavillon immaculé nous permet de lui attribuer une datation relativement précise, vers 1781. Sachant que, le 3 mars 1781, Louis XVI signa une ordonnance officialisant la présence du pavillon blanc immaculé pour marquer la juridiction du roi exercée sur une terre étrangère. Preuve s’il en est, le célèbre tableau de John Trumbull de la fameuse bataille de Yorktown. Bataille où le général britannique Charles Cornwallis, 1er marquis Cornwallis rendit les armes au comte de Rochambeau, illustre général du corps expéditionnaire français lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Lord Cornwallis, après 21 jours de combat, se rendit avec le quart des forces britanniques, aux troupes franco-américaines arborant le drapeau blanc immaculé et la bannière aux treize bandes, le 19 octobre 1781. Dimensions : Hauteur 132.5cm - largeur 73.2 pour le fronton et 71.6cm pour la partie principale - profondeur 10.5cm au fronton). Provenance, ce miroir trônait sur la cheminé de la salle à manger d’un hôtel particulier néoclassique de la région Bordelaise. Il est à noter une ancienne restauration au bas du plancher du dos probablement due à l’humidité d’un mur.