Par Antiquités Rigot et Fils
Mobilier de qualité patrimoniale d'époque XVIIIe début XIXe siècle
Décor aux « dauphins et hausse-cols »
Provence – Epoque Louis XV
La partie sommitale est centrée d’une légère composition présentant une ample feuille d’acanthe déchiquetée suivie de feuillages et portée par un blason réticulé terminé en fleuron en pendentif dans un cartouche galbé et rosaces inscrites dan un fond de treille.
De part et d’autre, court un duo de rosettes où ondule un dauphin au corps en écailles et à la queue feuillagée. Ses yeux et sa gueule sont ouverts, le rendant très expressif. Aux épaulements, nous trouvons une composition classique de volutes feuillagées, de queues de cochons, de bouquets de fleurs où s’inscrivent les parecloses de glaces. Notons également un « hausse-col » formé de « C » affrontés dans un fond réticulé. Un pendant de ces éléments stylistiques font écho aux parties inférieures.
Il pose sur deux petits pieds en « hausse-cols » et fleurons réunis par une traverse sinueuse centrée d’une ...
... acanthe déchiquetée encadrée par des enroulements en C.
Le double encadrement du miroir central se compose de baguettes moulurées et sculptées dites « à la Bérain » agrémentées aux parties supérieures d’un léger fleuron.
Rare, somptueux et très décoratif travail provençal d’époque Louis XV
Dimensions :
Hauteur : 163 cm
Largeur : 100 cm
De part sa forme souple et sinueuse, le dauphin a très tôt été employé comme élément stylistique notamment à la Renaissance. Egalement souvent utilisé en contexte héraldique ou encore lié au Dauphin (titre du souverain du Dauphiné porté par le fils ainé du roi de France dès 1349), il se prête aux enroulements et aux diverses sinuosités.
Le sculpteur de ce somptueux miroir a puisé dans cet imaginaire stylistique pour délaisser le formalisme du style parisien et laisser s’exprimer l’enchantement de la Provence.
A cette époque, les artisans miroitiers n’avaient pas encore la technique pour produire de grandes surfaces. L’ajout de petites parecloses de glaces permettaient alors d’en agrandir la surface, mais surtout, dans cet entourage d’en sculpter des décors exceptionnels.