Par Sylvie Lhermite-King
DEMANDE D'INFORMATIONS
Objets d’arts, orfèvrerie, verrerie et mobilier du XVIe au XVIIIe siècle
Par Joseph Vallière (actif 1773-1792)
France, vers 1780
110 x 85 mm
144 x 119 mm (avec cadre)
Provenance :
Probablement famille Brunet de Neuilly
Une étiquette au dos indique : "Le Cte d’Angiviller / [par Vallière] / …/ Tuteur de ma / grand mère / la Ctesse de Neuilly" ( identifiée comme Marie-Catherine-Rosalie de Beauchamps, marié en 1775 au comte Brunet de Neuilly).
Charles-Claude Flahaut de La Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809) est un homme d’état français qui fit une belle carrière militaire sous Louis XV obtenant le grade de maréchal de camp. Ami personnel de Louis XVI, il fut nommé directeur général des Bâtiments, Arts, Jardins et Manufactures de France à l’avènement de celui-ci en 1774. Ministre compétent, proche des milieux philosophiques, protecteur de David, il encouragea le néoclassicisme et fut l’un des principaux promoteurs du style à l’antique en France.
Après la fermeture de la galerie du Luxembourg en 1779, le ...
... comte d’Angiviller décida d’utiliser la Grande galerie du Louvre pour exposer les tableaux de la collection royale ainsi que les œuvres qui seraient acquises spécialement. Il commanda un rapport sur ce sujet à l’architecte Jacques-Germain Soufflot, mais ce projet, qui préfigurait le musée du Louvre, ne put être réalisé avant la Révolution française. En revanche, le comte put mener une ambitieuse politique d’acquisitions dans cette perspective, jusqu’à ce que les nécessités de la guerre d’indépendance américaine viennent tarir les fonds : il fit l’acquisition des principaux chefs d’œuvres européens qui apparurent sur le marché, mais aussi des toiles de moindre importance, s’efforçant de combler les lacunes des écoles étrangères dans les collections royales, non sans promouvoir les artistes français. Il entreprit également un vaste programme de restauration des collections.
Il constitua également un important cabinet de minéralogie, qu’il légua en 1781 au Jardin des Plantes. Accusé à tort de dilapidation des deniers publics, il émigra en 1790 et finit sa vie au monastère d'Altona à Hambourg où il mourut en décembre 1809.
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