Par Galerie Michel Giraud
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ESQUISSE DE DAVID N°2
Sculpture en bronze à patine noire représentant un buste masculin au visage légèrement incliné vers l’avant et aux bras repliés en croix sur le torse. Pour cette sculpture, Ipoustéguy travaille avec attention la pose, accentuant les saillies et les creux afin de mettre en valeur les jeux de la lumière sur la masse sculpturale. Il s’agit d’une œuvre de jeunesse, de sa période des anatomies déchirées. On y lit encore les traumatismes passés, notamment liés à la guerre.
Signé et daté : « IPOUSTEGUY / 1959 ».
Fonderie Susse, n°2/6 en 1965
sur commande de la galerie Claude Bernard.
Nombre d’exemplaires :
Cette oeuvre a été fondue à 9 exemplaires : EA I/III et 6/6.
Dimensions :
Hauteur : 39 cm
Largeur : 25 cm
Profondeur : 21,5 cm
Epaisseur du socle : 3,5 cm
Provenance : Galerie Claude Bernard, Paris.
Exposition :
Lors de l’exposition « Kunst und Museumscerein Wuppertal » de 1970, ...
... L’esquisse n°2 de David (notre exemplaire), est exposé sous le n°23 aux côtés du Casque fendu, n°22.
Commentaire :
Dans les années soixante, Ipoustéguy travaille dur, dessinant sans cesse des corps, travaillant les poses, les saillies, les creux, les rondeurs afin de les maitriser en sculpture. Il porte alors son attention sur la lecture d’ouvrages sur les recherches d’Henry Moore qui le séduisent beaucoup. Il élabore une plastique géométrique à partir de structures encastrées, superposées, ramassées. En 1962, il est contacté par la galerie parisienne Claude Bernard qui accueillera par la suite les œuvres de Bacon ou Giacometti. Il y réalise sa première exposition personnelle. C’est le point de départ d’une longue collaboration qui durera vingt-deux ans, jusqu’en 1984. La même année, il réalise un voyage décisif en Grèce, où il redécouvre l’art grec du Ve siècle avant J.-C. Le corps humain nu devient le grand sujet de sa sculpture. Il se met alors à sculpter des corps, à une époque où la figuration humaine apparaît comme une incongruité en art. Pour lui, la nudité devient le propre de la sculpture. Le sculpteur évoque alors la volonté de traiter le corps humain « en priorité et dans son entier ». L’anatomie, le mouvement des muscles et toute la mécanique humaine le fascine.
Bibliographie :
- CROISET-VEYRE D., Ipoustéguy, l'oeuvre sculpté catalogue raisonné 1938-2000, Paris, éditions de la différence, 2001,
p. 46-47, n°55
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