Par Galerie Gilles Linossier
Guéridon en bronze doré et patiné à deux plateaux circulaires en marbre blanc de Carrare réunis par trois montants cambrés à décor de tête de bélier et une entretoise surmontée d’une urne enflammée. Pieds à griffes et roulettes de laiton à entretoise triangulaire.
Travail d’époque Louis XVI
La forme de ce guéridon est directement inspirée des modèles antiques qui revinrent à la mode dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et sous l’Empire.
La structure, entièrement en bronze comme sur les modèles antiques, permet de l’associer avec des marbres précieux. Ces guéridons, représentatifs du goût nouveau, trouvèrent naturellement leur place dans les intérieurs néoclassiques. Ils contribuèrent au rayonnement des arts décoratifs français à l’étranger, notamment en Russie puisque une paire directement inspirée des modèles parisiens est encore conservée de nos jours au palais de Pavlovsk.
Les russes apprécièrent les modèles ...
... français qui furent vraisemblablement déclinés par l’architecte Andrei Voronikhin (1759-1814) et dont certaines variantes probablement réalisées par Friedrich Bergenfeldt (1768-1822) décorèrent les palais de Pavlovsk et de Gatchina. Des exemples comparables furent livrés pour les palais impériaux : un guéridon à plateau de granit qui ornait le second salon de l’appartement de l’empereur au palais des Tuileries est aujourd’hui exposé au château de Malmaison.
Un guéridon a été livré par F.H.G. Jacob-Desmalter au Grand Trianon de Versailles en 1805. (anneaux à la place des têtes de béliers)
Dimensions
70 cm x 61 cm