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Fauteuil de bureau rotatif Louis XVI en palissandre et cuir
Fauteuil de bureau rotatif Louis XVI en palissandre et cuir - Sièges Style Louis XVI
Réf : 113984
12 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Dimensions :
l. 55 cm X H. 89 cm
Sièges Fauteuil & Bergère - Fauteuil de bureau rotatif Louis XVI en palissandre et cuir
Richard Redding Antiques
Richard Redding Antiques

Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle


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Fauteuil de bureau rotatif Louis XVI en palissandre et cuir

Très beau fauteuil de bureau rotatif Louis XVI en palissandre sculpté et garni de cuir marron attribué à Georges Jacob, avec un dossier et des accoudoirs rembourrés de cuir couleur fauve et un coussin d'assise circulaire rembourré au-dessus d'un siège canné, le cadre cannelé avec une traverse supérieure arquée et des accoudoirs balayés vers le bas avec un siège pivotant au-dessus d'une traverse d'assise moulurée, sur des pieds à volutes et des pieds toupies dirigés par des paterae à rosettes.
Paris, date vers 1780
Hauteur 89 cm, largeur 55 cm, hauteur du siège 47 cm.
Littérature : Carle Dreyfus, « Musée du Louvre, Mobilier français. Louis XVI Period », 1921, p. 40, illustrant un fauteuil de bureau en bois doré sculpté de forme très similaire, fabriqué par Georges Jacob pour la reine Marie-Antoinette, aujourd'hui conservé au musée du Louvre, à Paris, qui présente des pieds et des accoudoirs de forme similaire, mais dont la traverse supérieure est ...

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... droite et l'ensemble canné, plutôt garni de cuir. Pierre Kjellberg, « Le Mobilier Français de la Transition Louis XV-Louis XVI à 1925 », 1980, p. 46, illustre un fauteuil de bureau rotatif presque identique, non estampillé et attribué à Georges Jacob ; il est dépourvu de son coussin rembourré pour exposer l'assise cannée en dessous. Pierre Kjellberg, « Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle », 1989, p. 422, illustrant un fauteuil de bureau extrêmement similaire de Georges Jacob ainsi que deux autres du même fabricant, l'un garni de cuir, avec les mêmes pieds et la même barre d'assise cannelée, mais avec une barre supérieure circulaire plutôt que façonnée, l'autre avec un cannage au dos, sur les côtés et sur l'assise, avec un coussin cannelé en dessous.
Cette élégante chaise de bureau rotative, en bois de rose et donc rare, est étroitement liée à un fauteuil de toilette fabriqué vers 1770 par l'estimé menuisier Georges Jacob (1739-1814), probablement pour la comtesse du Barry au Petit Trianon, qui porte également la marque du Garde-Meuble de Marie-Antoinette (inv.OA6553). Outre la chaise très proche fabriquée par Jacob pour Marie-Antoinette, aujourd'hui au musée du Louvre (Dreyfus, op. cit), ainsi que ceux illustrés dans les deux livres de Kjellberg (cités ci-dessus), plusieurs exemples très proches ont été proposés à la vente, dont un provenant de Godmersham Park, près de Canterbury, Kent (vendu par Christie's, 6-9 juin 1983, lot 192), un autre offert par Couturier-Nicolay, Paris, 20 octobre 1983, lot 65, ainsi qu'un fauteuil extrêmement proche vendu par Christie's Londres, 19 mai 2021, lot 28.
Compte tenu de la grande similitude entre ce beau fauteuil et d'autres portant le cachet de Georges Jacob ou simplement ceux qui ne portent pas de cachet et qui sont ainsi attribués, on peut dire sans risque que cet exemple doit également être attribué au même maître. Avec Jean-Baptiste-Claude Sené (1748-1803), Jacob a dominé la production de meubles sculptés et de menuiseries à Paris pendant les dernières années de l'ancien régime. Leurs principaux clients étaient Louis XVI et son épouse Marie-Antoinette, pour lesquels ils ont fourni un ensemble de sièges, tabourets, consoles, lits et paravents sculptés pour leurs résidences de Fontainebleau, des Tuileries, de Versailles et de Saint-Clou. En tant que fabricant ingénieux, Jacob creusait souvent l'intérieur des traverses de ses chaises afin de les rendre plus légères tout en conservant leur solidité et leur stabilité. Son habileté à fabriquer des meubles en bois sculpté était remarquable, tandis que son inventivité artistique lui permettait de produire un très large éventail de modèles de chaises sans répétition. C'est pourquoi son œuvre est représentée dans les plus belles collections du monde. Les pièces les plus importantes se trouvent dans la Wallace Collection et le Victoria and Albert Museum à Londres, au château de Windsor, au musée du Louvre et au musée des Arts décoratifs à Paris, aux châteaux de Versailles et de Fontainebleau, ainsi qu'au musée Condé à Chantilly. Sa réputation, qui ne s'est jamais démentie, a été parfaitement résumée par l'éminent historien qu'est le comte de Salverte, qui a écrit : « Il dominait ses rivaux par la perfection de sa technique et son étonnante créativité, donnant même à ses œuvres les plus modestes un élément particulier de noblesse et de grâce ».
Georges Jacob est né à Cheny, près de Tonnerre en Bourgogne, le 6 juin 1739. Vers l'âge de seize ans, il se rend à Paris où il fait un apprentissage de trois ans auprès de Louis Delanois (1731-92) avant d'être reçu maître en septembre 1765. Il ne tarde pas à se faire un nom et, à partir de 1773, il reçoit de nombreuses commandes de la Couronne. En 1781, il est nommé ébéniste-ordinaire de Monsieur le comte de Provence (futur Louis XVIII) et devient, à partir de 1784, l'un des Fournisseurs des Menus-Plaisirs. Il fait également partie du petit nombre d'ébénistes non germaniques qui ont reçu les faveurs de la reine Marie-Antoinette. Bien qu'il soit surtout connu pour ses chaises, il a fabriqué de nombreux autres types de meubles ; son travail s'est même étendu à la restauration et au remplacement des armoires à médailles de Boulle au château de Saint-Cloud. Dans les années 1780, il est particulièrement influencé par les fabricants de meubles anglais et introduit ainsi en France la chaise à dossier lyre. Il est également l'un des premiers fabricants de meubles français à utiliser des bois de qualité, comme l'acajou, pour fabriquer des chaises sculptées et à remplacer la dorure par des montures en bronze doré de grande qualité. Peu avant la Révolution française, il a exécuté une suite de meubles en acajou dans le style classique austère pour l'atelier du peintre néoclassique Jacques Louis David (1748-1825). Ces pièces sont parmi les sources immédiates dont le style de mobilier adopté sous le Directoire, l'Empire et la Restauration, a été dérivé par la suite.
En 1788, Jacob est nommé syndic-adjoint de sa guilde et aurait été nommé syndic l'année suivante si la Révolution n'avait pas éclaté. En 1789, il jouit d'une position sociale brillante et solidement établie, avec une grande maison dans la rue Meslée, mais peu après, il subit de lourdes pertes en raison de l'émigration de ses principaux clients ; le frère du roi, entre autres, laisse une dette impayée de 85 000 livres. Jacob avait été trop étroitement associé à la famille royale.

Richard Redding Antiques

Fauteuil & Bergère Louis XVI

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