Par Ouaiss Antiquités
Objets d'art de collection et de curiosité
Encrier en bronze patiné et base doré représentant deux moutons paissant. Édition ancienne signée en creux sur la terrasse: « J. Moigniez ». L'encrier comporte deux godets dont un escamotable dans un seau et un autre dans le creux d'une souche. Le porte plume est un abreuvoir. Jules Moigniez rend avec exactitude, par une ciselure minutieuse les détails des pelages.
Cet encrier est caractéristique du courant naturaliste traversant les arts vers 1880. "La nature est représentée telle qu'elle est" R.Dusmenil.
L: 31 cm ; H: 21 cm , l: 16cm.
Période: fin du XIXème siècle circa 1870-1880.
Sculpteur Jules Moigniez.
Jules Moigniez (1835-1894) démarre sa carrière artistique à l'Exposition universelle de 1855 où il présente un plâtre au sujet animalier intitulé "Chien braque arrêtant un faisan". Il semble affectionner particulièrement les volatiles, ce qui explique ses études chez Paul Comoléra, spécialiste des oiseaux. Cependant, outre ses faisans, ...
... hirondelles, aigrettes, moineaux et coqs, Moignez a modelé d'autres animaux : chiens, moutons, gazelles et poulains, ainsi que des scènes de chasse.
Il expose régulièrement au Salon, de 1859 à 1892, et connaît un très grand succès en France ainsi qu’à l’étranger et notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis où il vend la moitié de sa production. Ses bronzes sont édités par son père, doreur sur métaux, qui a ouvert une fonderie dans cette intention. On remarque l’excellente qualité des fontes ainsi réalisées et la variété des patines. Concernant les qualités plastiques de ses œuvres, elles se distinguent par le traitement réaliste voire naturaliste des éléments dû à une ciselure très fignolée, et par l’élégance des attitudes.
Au Salon, Moigniez envoie aussi bien des plâtres que des bronzes. Ces derniers apparaissent surtout avant 1870, entre autres « Chien braque arrêtant un faisan" (1859) acquis par l’État pour le château de Compiègne, « Faisan et belette » (1864), « Compagnie de perdrix » (1865), « Coq défendant sa famille » (1869). Après sa mort, les bronzes de Moigniez continueront d’être édités jusqu’au début du XXe siècle par Auguste Gouge, qui avait succédé à son père et à lui-même à la tête de la fonderie.
Bibliographie: Pierre Kjellberg, Les bronzes du XIXe siècle. Dictionnaire des sculpteurs, Paris, les Éditions de l'Amateur, 1989, pp. 495-501.
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