Par Galerie Delvaille
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Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Estampillée par Fidelis Schey Maître en 1777
Epoque Louis XVI
Si l’on trouve de nombreuses commodes en demi-lune dont les côtés ouvrent à portes, ce type de commode en desserte fut fabriqué à la fin du 18ème siècle en très peu d’exemplaires. Comparée à une commode traditionnelle, ce meuble a une profondeur réduite ; En outre, il offre un rangement en dessertes, mais également à tiroirs, deux autres avantages très appréciés dans une salle à manger. Comme une desserte classique, cette commande spéciale a un dessus de marbre blanc et les côtés arrondis sont ouverts, munis aussi du même marbre et de galeries, initialement prévus pour recevoir des pièces de présentations en argenterie ou en céramique. Mais ce meuble offre un volume de rangement bien supérieur à une simple desserte, et présente une superbe façade de commode.
Fidelis (ou Fidelys) SCHEY fut un ébéniste qui produisit presque exclusivement des meubles en acajou, à la confection ...
... desquels il apportait un soin extrême. Ses lignes sont pures et ses acajous de Cuba toujours de première qualité. Comme d’autres ébénistes d’origine Allemande, on retrouve dans ses productions une grande précision et une finition impeccable. « La fabrication essentielle de Fidelis SCHEY, c’est le meuble d’acajou, qu’il travaille en plein bois avec une extrême délicatesse et qu’il sait orner de bronzes sobres et fins » (Jean Nicolay, Tome I)
La façade parait plane, mais elle ne l’est pas : aux extrémités, elle est légèrement bombée pour engager la rondeur des côtés. Les montants cannelés sont puissants, bien proportionnés aux dimensions du meuble. Pour structurer la ligne de la commode, les deux tiroirs inférieurs sont « sans traverse » et l’encadrement de bronze qui les réunit vient renforcer l’effet visuel. Au rang supérieur, Schey a prévu des encadrements de bronzes finement ciselés et dorés sur les trois tiroirs pour structurer encore la ligne et mettre en valeur la couleur de l’acajou. Sur les côtés, les deux tiroirs n’ont pas d’entrée de serrure : Leur ouverture automatique se fait par des poussoirs dissimulés sous la ceinture et par des ressorts également cachés. Ce petit raffinement supplémentaire corrobore la signature d’un grand maître et la confection d’un meuble de commande.
D’une manière générale, l’ornementation des bronzes et très finement ciselée, et la dorure dans un état de fraîcheur remarquable. L’état de ce meuble est excellent, il a été parfaitement remis en état et ne présente que des restaurations d’usage et d’entretien.
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