Par Poncelin de Raucourt Fine Arts
École Orientaliste, Attribué à Émile Willaey (1880-1963)
Vue d’Istanbul – Corne d’Or et mosquée Süleymaniye, 1910
Huile sur toile
50 × 89 cm (toile)
Signé en bas à droite : « E. Willaey » (peinture verte) suivie de la date « 1910 »
Provenance
Collection particulière, France
Composée sous la lumière éclatante d’un ciel d’Orient, cette toile met en scène la mosquée Süleymaniye dominant la Corne d’Or, motif emblématique d’Istanbul. La touche vive — reflets bleutés de l’eau, ocres dorés de l’architecture, verts profonds du premier plan — prolonge la tradition orientaliste tout en adoptant une palette plus libre caractéristique de l’après-1900.
La signature renvoie vraisemblablement à Émile Willaey, architecte formé au dessin des Beaux-Arts et bâtisseur d’immeubles Art nouveau à Vincennes ; son intérêt pour la restitution précise des monuments et l’atmosphère pittoresque de l’Orient s’exprime pleinement ...
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À cette date, le train Orient-Express, qui reliait Paris à Constantinople depuis 1889, facilitait les voyages d’études : nombre d’artistes et d’architectes profitèrent de cette liaison pour croquer sur place les panoramas stambouliotes. Rien n’exclut toutefois que Willaey ait travaillé d’après photographies ou d’après des œuvres contemporaines, pratique courante chez les orientalistes.
Datée 1910, l’œuvre appartient aux derniers feux du mouvement orientaliste, juste avant la chute de l’Empire ottoman, et témoigne de l’attrait durable qu’exerçait Istanbul sur les créateurs français au début du XXe siècle.
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